Le premier diptyque d’Arthus Trivium avait permis de planter le décor et de commencer à cerner les personnalités riches et complexes des trois disciples de Nostradamus : Angélique Obscura, Arthus Trivium et Angulus Dante. Cette série d’aventure dans la France mouvementée du XVIe siècle, entre conflits religieux et militaires et épidémies diverses et variées, fait la part belle à l’ésotérisme.
Si Michel de Nostredame est central dans l’intrigue, ce sont plutôt ses élèves, voire dans ce volume son jeune fils, que nous suivons. Nostradamus est sur la fin de sa vie, et il envoie ces derniers le représenter pour résoudre différents mystères, comme une pluie de sang qui tombe sur la ville de Cucuron, dans le sud de la France, ou comme la disparition mystérieuse d’une jeune femme dans une pièce fermée et sans issues. Entre rationalité et fantastique, le clan Nostradamus, auquel on peut intégrer la figure tutélaire de Léonard de Vinci, aura fort à faire !
Le dessin de Juan Luis Landa (adoubé par Enrico Marini) est encore plus nerveux et saisissant que dans les volumes précédents. Il introduit plusieurs dessins en pleine page, ce qui apporte soit des moments de respiration, soit, au contraire, des scènes saisissantes, l’ensemble contribuant à la narration rythmée proposée par Raule, le scénariste de Jazz Maynard et d’Isabellae. Notons également le travail très fin sur les couleurs, qui participent pleinement à la diversité et à la profondeur des ambiances.
Ce tome n’est que le premier volume d’un diptyque et nous attendons avec impatience le seconde pour voir se dénouer les tensions mystérieuses tissées dès cet album extrêmement plaisant à lire.
(par Tristan MARTINE)
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