L’entreprise Abstergo propose de vivre du réel au travers de rêves sensoriels. Branchés et reliés à un dispositif électronique, les candidats vivent une expérience dans laquelle les images projetées défilent d’une manière fort réaliste. Grâce à ce procédé, Masato Yagyû voyage dans le temps et se retrouve en 1715, période fructueuse pour les pirates, qui règnent en maitres sur les Caraïbes. Vêtu d’une toge typique et armé de dagues, Masato devient Edward Kenway, un capitaine sans scrupules.
Mais les motivations de l’entreprise Abstergo demeurent floues, car lors de l’un de ses voyages, Masato revient marqué d’une blessure récoltée dans ce monde imaginaire... Quelles sont donc les frontières de ces deux mondes et comment se fait-il que l’ordre des chevaliers du XVIIIe siècle se penche sur les fragments d’Eden, les fruits qui ont apportés la connaissance à Adam et Eve ?
Adaptation du jeu vidéo Assassin’s Creed ®IV Black FlagTM, Assassin Creed Awakening propulse un lycéen japonais, Masato Yagyû, choisi pour tester l’Animus vers des contrées insolites, plusieurs siècles en arrière. Un mécanisme réalisable par les entreprises Abstergo, à la pointe de la technologie, peu scrupuleux pour leurs cobayes de jeu mais curieux quant aux conséquences sur la civilisation.
Le scénariste Takashi Yano, qui a entre autre travaillé sur Tekken – The Dark History of Mishima plonge le lecteur en quête de sensations fortes dans ces duels maritimes sans merci.
Le scénario évolue entre les modes stratégiques ficelés par la confrérie des Assassins contre celui des Templiers et cette multinationale qu’est Abstergo qui, des siècles plus tard, tente de révolutionner la science par ses expériences. Bien qu’il existe un lien direct entre le jeu et le manga, les auteurs ont développé à leur manière une trame originale et se sont permis certaines libertés comme celle d’introduire comme personnage principal Masato, soit-disant descendant lointain du pirate connu.
Le dessin de Kenzi Oiwa, s’illustre notamment par ses scènes d’action et son découpage tonitruant. Par moment, on remarque néanmoins un souci au niveau de l’encrage qui déstructure la qualité graphique.
Après l’atypique Dragon Quest Emblem of Roto, sorti récemment, les éditions Ki-oon renforcent encore leur catalogue et visent les lecteurs passionnés de jeux vidéo avec une nouvelle vague de héros tout droit sortis des consoles de jeux... Succès probable que confirme un premier tome qui dévoile progressivement toute l’étendue de ses qualités.
(par Marc Vandermeer)
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