BD d’Asie

Atori T1 - Par Takuya Tashiro - Doki-Doki

Par Baptiste Gilleron le 28 mai 2009                      Lien  
Sous une apparente banalité aux premiers abords, ce shônen fantastique s'offre finalement quelques bonnes idées et s'articule autour de personnalités obscures ou décalées.

Atori est une lycéenne amnésique dont les seuls souvenirs remontent à ses années de collège. Dotée d’un appétit d’ogre, la jeune fille est également mi-humaine mi-démon. Pour payer études et loyer elle chasse les créatures malfaisantes pour le compte de la mystérieuse organisation N.U.E.. Accompagnée d’une drôle de bestiole de l’au-delà, Atori combat ces monstres grâce à un sabre caché dans sa chevelure. Alors qu’elle cherche sans cesse le moyen de recouvrer la mémoire et connaitre ses origines, la chasseuse de démons à temps partiel va découvrir certaines choses troublantes.

Le catalogue Doki-Doki s’agrémente d’une nouvelle série touchant aux créatures de l’ombre, un sujet déjà bien représenté au sein de la collection des éditions Bamboo. Reste à savoir si celle-ci vaut le détour. À première vue, on pourrait être un peu sceptique. La couverture pas très attirante malgré les formes généreuses de l’héroïne nous fait tout d’abord hésiter. Le coup de crayon de Takuya Tashiro n’est pas extraordinaire et son design des personnages n’est pas très folichon non plus. Les personnages féminins sont plantureux, les monstres sont moches. Le mangaka [1] fait clairement dans le classicisme.

Atori T1 - Par Takuya Tashiro - Doki-Doki
© TASHIRO Takuya / Media Factory / Doki-Doki

Pourtant, en se plongeant dans la lecture, on finit par y trouver un certain intérêt. Autour de la quête d’identité d’Atori, Tashiro construit un mélange un peu surprenant. L’aspect paranormal apporte son lot de combats saignants -et plutôt courts- contre des démons exécrables. L’autre facette s’attarde principalement sur la vie quotidienne de la jeune fille, avec beaucoup d’humour. Ces nombreuses touches humoristiques et autres gags s’avèrent divertissants et égayent judicieusement un récit qui, sans cela, aurait manqué d’attrait.

Atori n’est pas le manga du siècle, loin de là, mais il pourrait toutefois réserver quelques bonnes surprises. Les lecteurs cherchant des œuvres plus sérieuses et plus matures passeront leur chemin.

(par Baptiste Gilleron)

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