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Aucune femme pour le Grand Prix d’Angoulême 2016 : la polémique enfle

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 5 janvier 2016                      Lien  
La mèche s'est allumée dans l'après-midi d'hier et pourrait mettre à feu une véritable bombe. L'absence de femme dans la sélection des Grands Prix d'Angoulême choque. Riad Sattouf et Daniel Clowes ont décidé de retirer leur nom de la sélection. D'autres noms pourraient suivre...

Précisons d’abord une chose : contrairement à ce qu’affirment certains médias comme Ouest-France, ce n’est pas la sélection des albums en compétition au Festival d’Angoulême qui ne comporte pas de femmes, mais bien celle des Grands Prix, c’est à dire l’élu qui, à la suite de Willem, de Watterson et d’Ōtomo deviendra le prochain Grand Prix d’Angoulême.

La voilà, cette liste :

Brian M. Bendis (États-Unis), Christian Binet (France), Christophe Blain (France), François Bourgeon (France), Charles Burns (États-Unis), Pierre Christin (France), Daniel Clowes (États-Unis), Richard Corben (États-Unis), Cosey (Suisse), Étienne Davodeau (France), Nicolas de Crécy (France), Edika (France), Carlos Gimenez (Espagne), Emmanuel Guibert (France), Hermann (Belgique), Alejandro Jodorowsky (Chili), Stan Lee (États-Unis), Milo Manara (Italie), Taiyô Matsumoto (Japon), Lorenzo Mattotti (Italie), Frank Miller (États-Unis), Alan Moore (Grande-Bretagne), Quino (Argentine), Riad Sattouf (France), Joann Sfar (France), Bill Sienkiewicz (États-Unis), Jirô Taniguchi (Japon), Naoki Urasawa (Japon), Jean Van Hamme (Belgique), Chris Ware (États-Unis).

La bronca commence sur les réseaux sociaux où quelques créatrices de bande dessinée, notamment l’auteure américaine de BD Jessica Abel sur sa page Facebook, décident de lancer un mouvement de boycott contre le prix, tandis que le hashtag #WomenDoBD s’envole...

Aucune femme pour le Grand Prix d'Angoulême 2016 : la polémique enfle
L’emblême de #WomenDoBD
DR

Paul Gravett, l’un des spécialistes de BD les plus respectés dans le domaine anglophone, monte aussitôt au créneau : "On aurait pu croire qu’à l’approche de la 43e édition du Festival d’Angoulême qui doit s’ouvrir à la fin du mois, les organisateurs auraient au moins pris en compte une femme ou davantage encore dans la liste des 30 auteurs nominés pour le prestigieux Grand Prix. Eh bien non, pas une seule ! C’est une honte. Ni Marjane Satrapi, ni Chantal Montellier, ni Posy Simmonds, ni Annie Goetzinger, et bien d’autres... Je ne suis pas surpris qu’elles appellent au boycott..." Il faut dire que cet expert est le co-organisateur d’une exposition à venir à la House of Illustration à Londres, intitulé Comix Creatrix il expose pas moins de 100 femmes créatrices de bande dessinée ! Comme on le voit, elles ne manquent pas...

Dessin de Pochep
DR

Autre réaction marquante, celle de Riad Sattouf qui, en raison de cette absence de parité, a décidé de retirer son nom de la liste pour laisser la place à une auteure : « Cela m’a fait très plaisir !, déclare-t-il sur son compte Facebook Mais, il se trouve que cette liste ne comprend que des hommes. Cela me gêne, car il y a beaucoup de grandes artistes qui mériteraient d’y être. Je préfère donc céder ma place à par exemple, Rumiko Takashi, Julie Doucet, Anouk Ricard, Marjane Satrapi, Catherine Meurisse (je vais pas faire la liste de tous les gens que j’aime bien hein !)... Je demande ainsi à être retiré de cette liste, en espérant toutefois pouvoir la réintégrer le jour où elle sera plus paritaire ! »

D’autres réactions sont un poil plus virulentes, comme celle du patron de Denoël Graphic, Jean-Luc Fromental : "Chers amis du Grand Prix d’Angoulême…, écrit-il sur son compte Facebook En accord avec Riad Sattouf qui a décidé de retirer son nom de votre sélection et à l’unisson avec les dessinatrices de BD ivres de rage, je vous informe que je voterai "Fuck You" tant que vous n’aurez pas revu votre copie et proposé sur votre liste un ou plusieurs noms d’artistes femmes. Ce ne sont pas les hypothèses plausibles qui manquent. Étant éditeur moi-même, je me garderai de vous faire des suggestions. Mais j’espère que beaucoup de professionnels de la profession réagiront comme moi. Votre hémiplégie est simplement grotesque. Merci de votre attention."

Dessin de Laurel
DR

Le débat s’ouvre cependant avec la réaction de l’historien de la BD et sociologue italien Marco Pelliterri qui, intervenant sur un fil de Facebook, pose la question : "Mais enfin, je ne m’intéresse pas au sexe des auteurs. Je veux lire des histoires. S’il n’y a pas, accidentellement, d’auteurs qui sont des femmes dans cette sélection, il faut demander aux sélectionneurs quelle en est la raison avant de conclure (peut-être) au sexisme."

Finalement, Franck Bondoux, le patron de 9e Art +, organisateur du FIBD, qui déclare au Monde : "Il y a malheureusement peu de femmes dans l’histoire de la bande dessinée. C’est une réalité. Si vous allez au Louvre, vous trouverez également assez peu d’artistes féminines."

Peut-être finira-t-il par regretter d’avoir neutralisé l’Académie des Grands Prix qui, sur plusieurs décennies, a décerné des Grands Prix sans rencontrer ce genre de problème.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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35 Messages :
  • Ce qui serait sexiste c’est de sélectionner des femmes sur l’unique raison quelles sont des femmes. Au festival de Cannes aussi les femmes sont sous représentées, car il y a bien moins de réalisatrices que de réalisateurs, alors faut-il juger les oeuvres et les artistes ex nihilo ou systématiquement prendre en compte le genre de la personne pour rétablir un équilibre ?

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    • Répondu par Padisham le 6 janvier 2016 à  09:25 :

      On n’en est pas ici à discuter de la parité (autant de femmes que d’hommes), mais de la présence. Il y a suffisamment de dessinatrices dans le monde, dont certaines ont des carrières qui ont débuté dans les années 60 ou 70, pour en trouver une parmi trente noms.
      Soit il s’agit de méconnaissance et d’inculture de la part du festival, soit c’est du sexisme. Dans tous les cas, c’est une faute professionnelle.

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      • Répondu par Laurent le 6 janvier 2016 à  18:51 :

        non.permettez moi de ne pas être d’accord avec vous....je suis passionné de BD ! et avez vous lu les noms sur cette liste de nommés (manara,Gimenez,etc.....) que des pointures qui méritent leur place cette année.....j’aime aussi la BD faite par des femmes....mais avouez et vu les noms...ce sont des pointures....vous en conviendrez..soit on laisse comme cela ; soit on augmente le nombre de nommés...j’essaie d’être objectif....et au risque de vous choquez, ils a très peu de dessinateurs et dessinatrices au niveau de giraud....vous en conviendrez également ?

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        • Répondu par Elle le 8 janvier 2016 à  18:36 :

          Moi aussi je suis une passionnée de BD. Et autant Manara c’était génial il y a 20 ans, autant ça me tombe des mains tellement c’est devenu ennuyeux. Mes dernières émotions puissantes de BD, c’étaient avec des livre de femmes. La BD c’est pas que le dessin !! Même si j’adore Giraud.

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          • Répondu le 8 janvier 2016 à  21:01 :

            et alors, vous avez lu la liste ; on parle du grand prix.....il me semble que ce prix doit revenir à des monstres sacrés de la bd...ayant plusieurs classiques dans leur bibliographie respective....(critère objectif)
            que vous vibrez pour des bd de femme, c’est bien mais un peu subjectif et vos gouts, comme les miens ne sont pas forcément représentatifs...
            concernant les Bd de femmes, je les trouve trop pysho, narcissique et centré forcément sur l’ego de leur personage, à part Tillier, qui a un potentiel ENORME la beatrice mais n’a pas encore fourni son chef d’oeuvre, son "classique"..mais c’est sur qu’un jour elle l’aura, tout comme Miralles....une grande aussi...

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            • Répondu le 9 janvier 2016 à  19:58 :

              Je ne dis pas que mes goûts sont représentatifs. Que Brétécher n’ai jamais eu le grand prix c’est incompréhensible.

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  • Selon un tweet de Cornélius, Daniel Clowes demande également à ce que son nom soit retiré de cette sélection sexiste.

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    • Répondu le 6 janvier 2016 à  09:14 :

      L’explication de Bondoux est affligeante, elle prend une conséquence pour une cause et nie la réalité même. Même à ne considérer que les ventes, il y a des femmes, d’origines diverses, dans les top 100 GFK 2015, donc du public et des auteures.
      d’un autre côté : plus de 42 ans de festival et en Grand Prix : 1 seule femme, 1 seul auteur US, 1 seul auteur Japon.
      de quoi le festival est-il le nom ?

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      • Répondu le 6 janvier 2016 à  13:52 :

        Cestac et Brétécher ça fait 2 femmes.

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        • Répondu par Jean-Marc L. le 6 janvier 2016 à  14:24 :

          Bretécher, c’était un prix bonus. Elle est théoriquement toujours éligible au Grand Prix

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    • Répondu par François Boudet le 6 janvier 2016 à  09:25 :

      Joann Sfar également à présent... : "Bien entendu, je demande que mon nom soit retiré de la liste des nommés." Bientôt Alan Moore ?

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    • Répondu par François Boudet le 6 janvier 2016 à  11:31 :

      + Etienne Davodeau et Charles Burns aux dernière nouvelles...

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  • Bonjour.
    moi, je trouve cette "polémique" ...... Ridicule !
    quelle femme a -au jour d’aujourd’hui- la carrière et l’influence de Baru, Spiegelman, Willem ,Toriyama (Prix du quarantenaire), Watterson, Ôtomo ?
    qui ? qui ?
    et demain, quel pourcentage de femme ? d’homosexuel ? de musulman ? de personnes à forte surcharge pondérale ? LOL

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    • Répondu par Padisham le 6 janvier 2016 à  11:00 :

      Regardez la liste des noms sélectionnés, sont-ils tous au niveau de Spiegelman ? Est-ce que Blain ou Riad Sattouf, même talentueux, peuvent prétendre avoir la même carrière que les noms que vous citez ? Est-ce qu’ils peuvent se comparer à quelqu’un comme Moto Hagio qui a révolutionné le manga féminin au Japon ? Est-ce qu’ils peuvent prétendre avoir le même impact de Ryoko Ikeda, l’auteur de "Versailles no Bara" adapté en film par Jacques Demy ?
      Il ne s’agit pas ici d’un quota, juste de présence. Ca ne préjuge pas de l’obtention du Grand Prix, mais nier l’existence même de femmes dessinatrices, alors que, contrairement à ce que dit Bondoux, elles existent depuis bien plus longtemps que les seules années 80, c’est révoltant.

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    • Répondu par Double Poney le 6 janvier 2016 à  11:04 :

      Et des femmes avec la carrière et l’influence de Bourgeon ? Ou Edika (que je considère cependant un génie) ? Ou De Crecy, ou Binet, ou Mattoti, ou Manara (sans dec, Manara quoi...), ou même Sattouf ?

      La grande majorité de mes camarades auteurs sont capable de citer sans péter une demi douzaine de femmes, dont les travaux les ont plus marqués que la plupart des gens de cette liste.

      Vous comparez les auteurs femmes aux lauréats passés, plutôt qu’aux nominés de cette années, ce qui est de plutôt mauvaise foi.

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    • Répondu par Aurélien PIGEAT le 6 janvier 2016 à  11:49 :

      Quelques noms, de mangaka, majeures, de diverses générations, et publiées en France :
      - Moto Hagio (immense !! Le Cœur de Thomas publié en France)
      - Riyoko Ikeda (La Rose de Versailles...)
      - Yumiko Igarashi (Candy, Madame Bovary...)
      - Q Hayashida (Dorohedoro)
      - Rumiko Takahashi (Maison Ikkoku, Ranma, Inu-Yasha, Rinne...)
      - Hiromu Arakawa (FMA, Les Chroniques d’Arslan, Silver Spoon...)
      - etc.

      Après, ces auteures sont publiées en France par des éditeurs, sauf erreur de ma part, totalement absents des différentes sélections du FIBD.

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      • Répondu par Jean-Marc L. le 6 janvier 2016 à  12:26 :

        Les deux premières sont à mon humble avis plus "représentatives" en termes d’accomplissement de carrière remarquable, mais on note qu’Ōtomo a été sacré l’année dernière alors que Shigeru Mizuki était encore vivant.

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  • puisque vous notez qu’il n’y a pas de femmes au sein de cette sélection, je m’etonnes que personne ne signale qu’il n’y a pas non plus de noirs.

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    • Répondu par Oncle Francois le 6 janvier 2016 à  12:41 :

      exactement ! d’aileurs si l’on ne veut exclure aucune catégorie, il faudrait aussi un auteur transgenre, pas du comics vers le manga, ou du francobelge vers le comics,mais travesti, transexuel ou herma, c’est vrai quoi, ces discriminations sont inacceptables, d’ailleurs la LGTB vient souvent au FIBD, je crois...

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      • Répondu par Sergio Salma le 7 janvier 2016 à  00:11 :

        Tonton...Pitié. Allez faire un tour ,pensez donc à autre chose, vous le fringant sexagénaire depuis peu retraité et aimant la compagnie de la gente féminine ainsi sans doute que siroter un bon verre de vin devant une cheminée, un bon feu et écoutant un bon 33 tours.

        Votre conquête du jour serait une femme d’allure élégante, vous auriez quant à vous un blazer et un foulard bleu ciel pouffant sur un col pelle à tarte , une moustache pour l’occasion pour faire davantage années 70. Votre cocker serait dans un coin, attentif à vos mouvements, et madame, sous votre charme( vous racontez si bien vos remontées des Champs-Elysées en DS) vous sourirait dans de mignons gloussements à la moindre saillie.

        Saillie qui ne saurait tarder car ce que vois aimez le plus au monde, c’est faire l’amour l’après-midi. VOus êtes aussi sensible à une bonne bande dessinée populaire, lisible par tous, bien coloriée et ayant connu de bonnes ventes c’est la preuve de leur qualité car vous vous méfiez comme des films en version originale des livres subventionnés publiés par des auteurs élitistes et hermétiques qui ne vendent qu’à même pas 2000 exemplaires la preuve que le jury populaire a in fine du bon sens, le même qui a fait la fête à la Renault 12 la voiture la plus vendue de sa génération.

        Bref votre vie ressemble aux paroles d’une chanson de Marc Aryan , vous savez ce crooner belgo-arménien des années 70. Vous semblez tout droit sorti d’une bédé de Pochep , vous n’auriez pas dépareillé dans un mix de téléfilm porno soft et un remake des calamiteux épisodes de la série rose de France 3 vers 1 heure du matin. Vos lectures sont certainement rangées dans des bibliothèques en imili-chêne laqué et vous devez être amateur de moquettes brunes. Donc évidemment les nominations et les préselections d’ Angoulême ne sont pour vous qu’un moyen de plus de nous envoyer la preuve que , malgré votre sympathique charme désuet, vous êtes quand même irrémédiablement largué.

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        • Répondu par La plume occulte le 7 janvier 2016 à  14:56 :

          C’est toujours bien quand c’est un scénariste qui écrit des commentaires, mais reprocher à ce cher Oncle François d’être lui-même c’est sacrifier l’humour sur l’autel du "tout le monde doit penser pareil ! ".
          Chose qui n’est en aucune manière négociable. Surtout en ce moment.

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          • Répondu par Sergio Salma le 7 janvier 2016 à  21:42 :

            Loin de moi cette idée, on peut un peu charrier Oncle François . Qu’il continue surtout à nous faire rire.

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            • Répondu par Oncle Francois le 11 janvier 2016 à  11:30 :

              Monsieur Salma : il parait que vous êtes un humoriste, alors vous pouvez rire autant que vous le souhaitez dans votre petit coin ou sur la francobelge de FB où j’ai pu voir que vous étiez aussi actif que tolérant, mais merci de ne pas me faire passer en permanence pour le vieux ringard de service. J’ai déjà dit que dans les années 70, j’achetais et lisais Pilote, Charlie, Métal, Fluide, L’écho, Circus et (A Suivre). J’écoutais beaucoup à l’époque Brassens et Gainsbourg, mais aussi les Beatles, les Stones, Led Zep ; Pink Floyd, les Doors et Joplin. Pour le cinéma, pour que je m’en souvienne, l’époque était marquée par les débuts de Pacino, Nicholson et de Niro aux States, de Depardieu et Dewaere en France. Donc je ne pense pas être amateur du pire du vintage des années soixante-dix !

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              • Répondu par JP le 12 janvier 2016 à  01:05 :

                mais merci de ne pas me faire passer en permanence pour le vieux ringard de service.

                C’est vrai ça, Oncle François y parvient parfaitement tout seul, pas besoin d’aide !

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  • Ce qui est sexiste est de nommer des femmes qui n’ont pas de talents, juste parceque ce sont des femmes, sachant qu’elles sont nominées sans avoir aucune chance de gagner..?
    L’année 2015 est un millésime sans femmes et alors..les années précédentes il y en avait et peut être que l’année prochaine, ils aura plus de femmes que d’hommes nominés....qui sait...
    il faut rappeler que cette profession est majoritairement masculine pour le moment..donc ceci explique cela....je rappelle que par le passé des femmes ont été nommées et que certaines ont gagné dans ce festival....donc....
    PS : attention à ce genre de propos, car si j’étais organisateur du festival et que ce genre de procès d’intention a lieu sans aucune preuve...je fais un procès direct à la personne qui me diffamerait......

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    • Répondu par Robur le 6 janvier 2016 à  16:51 :

      Ce qui est sexiste est de nommer des femmes qui n’ont pas de talents, juste parce que ce sont des femmes

      Vous pensez à Pénélope Bagieu, nommée Chevalière des Arts et des Lettres parce qu’il fallait bien une femme pour faire bonne figure ?
      http://www.actuabd.com/+Angoulem-2013-Des-auteurs-de-BD+

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      • Répondu par Luc Orient le 6 janvier 2016 à  21:04 :

        "chevalier des arts et des lettres"
        ah oui, la médaille en chocolat que les gouvernements distribuent par milliers pour des visées électorales ?

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  • Ce système de liste pré-établies est de toutes façons idiot.
    Il faudrait demander aux votants de choisir de leur propre chef 3 noms. Et en tirer une liste ensuite pour le 2 eme voire 3eme tour. Mais évidemment c’est plus compliquer à gérer...

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    • Répondu le 6 janvier 2016 à  17:36 :

      À considérer que tous les votants aient une connaissance exhaustive de ce qui est, et a été, fait en bd. Hélas, nombre de mes collègues auteurs n’en lisent que peu... Il n’y a pas de bon système et de justice possible dans les prix. Il faut s’y faire et arrêter de se prendre la tête tous les ans pour quelque chose somme toute d’assez anecdotique (sauf pour les égos de chacun).

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      • Répondu par guest le 6 janvier 2016 à  22:46 :

        À considérer que tous les votants aient une connaissance exhaustive de ce qui est, et a été, fait en bd.

        Pourquoi ? Vous pensez que les votants ont une connaissance parfaite de tous les auteurs de la liste ?
        L’idée c’est que chacun puisse choisir parmi ce qu’il connaît et estime de valeur, plutôt que dans une liste imposée. Puisqu’on a choisi de faire voter la profession, pourquoi ne pas y aller à fond ? Pour moi, il manque toujours Loustal, par exemple.
        Ceci dit, je ne conteste pas la valeur des nominés. Mais au moins, ce serait vraiment la profession dans son ensemble qui établirait la première liste. Et si elle est sexiste, eh bien on ne mettra pas ça sur le dos du festival.

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  • Il y a presque un tiers de femmes dans la sélection officielle pour le fauve d’or. Mais qu’est-ce qui leur prend ? Ils ont pas de suite dans les idées au FIBD ?
    C’est marrant que la polémique vienne de Sattouf qui paraîssait être l’intrus de cette liste (carrière encore un peu maigre). Quant aux femmes citées pour le grand prix dans votre article, nombreuses sont géniales (je rajouterai bien Hiromu Arakawa)mais aucune n’a la carrière de la majorité de cette liste (Hermann, Quino, tanigushi ...).

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  • Ils viennent de rajouter des femmes à la liste, c’est un peu cavalier quand même.

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  • Tempête dans un verre d’eau..tous les noms cités sur la liste (meme si ce ne sont que des hommes) sont des futurs classiques de BD....c’est le top du top...ils ont au moins tous une oeuvre ou plus comme classique de la BD....ils méritent tous de gagner au moins une fois...ne serait ce que pour la crédibilité du festival et de son prix....ils sont des incontournables de la profession comme l’étaient hergé, franquin ou encore moebius....qu’ils soient hommes ou femmes, peu importe seul doit compter ce qu’ils ont produits..pour ce genre de prix....le sexe on s’en fout...

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    • Répondu par Pirlouit le 6 janvier 2016 à  20:03 :

      Bondoux s’explique ce soir sur Canal Plus en clair(entre 20h et 20h30) et va sans doute revoir sa copie !

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