Kurt Busiek le scénariste du grand succès critique et commercial Marvels se plonge dans une histoire dont la loufoquerie pourrait être applaudie si elle n’était pas fortuite.
Captain America, la Guêpe, Œil de Faucon, Pourpoint Jaune, Giant Man, Songbird et Captain Marvel, piochés à différents moments du continuum espace-temps, sont réunis pour tenter de protéger cette tête à claques de Rick Jones d’une mort certaine, on ne sait pas trop comment, par Immortus, on ne sait pas trop pourquoi.
Pour cela, ils vont devoir s’allier à leur pire ennemi Kang le conquérant, dont les auteurs nous retracent une biographie interminable.
Sans la moindre explication intelligible, les héros sont envoyés dans des dimensions loufoques qui changent toutes les trente secondes. Là-bas, ils s’y battent et discutent. Des murs de dialogues qui défient toutes les lois de la cohérence nous sont alors servis pour finir de nous perdre.
Les personnages, objets magiques et révélations incompréhensibles s’enchaînent des fois sans raison et d’autres pour aider le scénariste devant un nœud narratif délicat comme :
« - Les méchants sont protégés par une bulle impénétrable !
- Vite allons chercher l’Intelligence Suprême pour qu’elle nous fabrique des pistolets magiques ! »
On ne sait pas où l’on est, ni pourquoi, mais on s’en fout, on a qu’à castagner tout ce qu’on croise sans raison. La fin est donc une suite inlassable de batailles générales sur 27 pages soporifiques avec des personnages aussi creux que le journal de 13 heures de Jean-Pierre Pernaut.
Autant dire qu’on se moque pas mal de l’issue, du moment qu’elle arrive.
(par Mathieu Drouot)
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