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Baby’s in Black – Par Arne Bellstorf – Sarbacane

Par Morgan Di Salvia le 4 novembre 2011                      Lien  
En racontant l’histoire d’amour entre Stuart Sutcliffe et Astrid Kirchherr, le dessinateur allemand Arne Bellstorf propose un portrait en creux des jeunes années des Beatles, sous le couvert d’un drame sentimental.
Baby's in Black – Par Arne Bellstorf – Sarbacane
Stuart Sutcliffe et Astrid Kirchherr
© Arne Bellstorf - Sarbacane

Baby’s in Black est une histoire vraie. Celle d’une love story maudite. Fin 1960, dans le quartier (chaud) de Saint Pauli à Hambourg, un groupe de jeunes Anglais fait parler de lui grâce à des concerts marathon. Pendant six ou sept heures, John, Paul, George, Pete et Stuart font résonner les murs de la Kaiserkeller au son des tubes Rock’n’roll de Chuck Berry, Chan Romero ou Elvis Presley. C’est dans ce bouge enfumé que Klaus Voormann [1], un jeune graphiste mélomane, va découvrir les Beatles, dont le line-up n’est pas encore celui des années de gloire. Rempli d’un enthousiasme débordant, Klaus invite Astrid Kirchher, sa future ex-copine, à venir découvrir ces phénomènes. Malgré la rupture latente avec Klaus, la jeune photographe accepte l’invitation, assiste à un show des Beatles et tombe sous le charme du ténébreux bassiste : Stuart Sutcliffe. Alors que le groupe est sur le point de décoller, « Stu » est rongé par l’envie de revenir à sa première passion, la peinture. Malgré la barrière de la langue, il trouve en Astrid une oreille attentive pour ses doutes. Entre les Beatles et la douce photographe, le bassiste va devoir choisir…

Dans ce roman graphique (qui connaît un joli succès à travers l’Europe [2] ), Arne Bellstorf a eu l’excellente idée de ne pas se focaliser sur les Beatles. Le groupe passe en arrière-plan pour mieux se concentrer sur le drame amoureux que vivent Astrid et Stuart. C’est ainsi que l’on observe de loin l’éclosion du futur phénomène mondial que seront les -bientôt- Fab Four. Mais derrière cette histoire, c’est toute l’énergie et l’enfance de l’art du Rock’n’roll que l’on voit défiler. Grâce à un dessin synthétique, où les traits superflus sont rares, Bellstorf réalise un album d’une lisibilité maximale. Le scénario de Baby’s in Black est renforcé par les entretiens avec Astrid Kirchher réalisés par l’auteur. Les clichés des Beatles à Hambourg capturés par Astrid appartenaient déjà à l’Histoire, voici qu’un épisode de sa jeunesse devient une belle œuvre de fiction.

Les Beatles à Hambourg en 1960. De gauche à droite : Pete Best, George Harrison, John Lennon, Paul Mc Cartney et Stuart Sutcliffe
© Astrid Kirchherr

(par Morgan Di Salvia)

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A propos d’Arne Bellstorf, sur ActuaBD :

> Un été calme

[1Qui six ans plus tard réalisera la pochette du disque Revolver. Pour connaître tous les détails de l’existence des Beatles, on renvoie à l’album de référence : Le Petit Livre Beatles d’Hervé Bourhis

[2La version originale allemande a été traduite en anglais, italien, danois…

 
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