Banana Sunday - par Nibot & Coover - Peps

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Kirby arrive dans un nouveau lycée, une période jamais évidente pour une ado. Et la présence à ses côtés de trois singes intelligents ne va pas lui faciliter la vie... Un récit complet complètement loufoque, plein d'humour et de fraîcheur. À conseiller à absolument tout le monde.

Si l’adolescence est bien la période de la vie où la tendance au conformisme est la plus développée, Kirby Steinberg n’a pas tous les atouts en main : nouvelle élève d’un lycée comme tant d’autres, elle est entourée des résultats de recherches secrètes de son père, en la personne de trois singes aux caractères aussi attachants qu’énervants. Il y a Chuck, un orang-outan au QI surdimensionné, Knobby, le chimpanzé aussi romantique que la collection Harlequin toute entière, et enfin Go-Go, gorille dont le cortex cérébral est inversement aussi développé que ses muscles. Pas facile dans ces conditions de se fondre dans la foule... Heureusement pour notre héroïne, elle fait rapidement la connaissance de Nickels, journaliste en herbe très intriguée par les primates, et de Martin, photographe sympathique... et un peu plus si affinités.

Les BD mettant en scène des ados en période lycée pullulent des deux côtés de l’Atlantique et du Pacifique. Ce Banana Sunday a néanmoins plusieurs atouts qui le distinguent de la concurrence : les rapports entre les trois personnages principaux, l’amour et l’amitié n’étant pas traités de façon sirupeuse, les facéties des trois singes, qui font souvent rire à haute voix, mais aussi le dessin de Colleen Coover, gracieux et léger, qui amène déjà par lui-même un sourire sur le visage du lecteur. Il est finalement dommage que le petit format ait été retenu pour cette édition française. Les cases denses de Coover auraient mérité un peu plus de place pour respirer.

Banana Sunday - par Nibot & Coover - Peps

Le scénariste Root Nibot (pseudonyme de Paul Tobin, le compagnon de l’artiste) réussit à mélanger tous ces éléments (et plusieurs autres, comme l’inévitable confrontation entre Kirby et la peste du collège) semblent-ils disparates - pas si facile de garder sa cohérence à une histoire qui balance entre quotidien presque réaliste et scènes d’une cocasserie hilarante - et écrit des personnages très attachants sans être mièvres. Le mystère de l’origine des singes permet de mener le lecteur par le bout du nez, et ajoute au plaisir de lecture.

Banana Sunday est sans aucun doute une des lectures les plus agréables de cette fin d’année scolaire.

(par François Peneaud)

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