À quelques jours d’intervalle, deux bombes explosent à Tokyo, tuant à chaque fois une famille de classe moyenne sans histoire. L’inspecteur Hirohiko Kitano mène son enquête et découvre un point commun entre les deux familles : la présence d’un enfant adopté et âgé de 8 ans. Le trouble du policier augmente lorsque le médecin légiste découvre un code barre en bas du globe oculaire droit d’un des enfants. L’affaire prend alors des proportions inquiétantes : deux individus coiffés de masques rituels assassinent sauvagement le médecin et dérobent le corps de l’enfant.
Deux auteurs italiens pour un ouvrage proche du manga publié au format franco-belge ! La bande dessinée n’a décidément pas de frontières. Manifestement, Massimiliano De Giovanni connaît bien le Japon et ses traditions. Son intrigue se déroule dans un présent teinté d’éléments paranormaux. Le rythme du récit est soutenu et tient bien le lecteur en haleine. Tout cela est bien ficelé avec un petit bémol sur les dialogues lorsqu’ils concernent l’étrange secte.
La finesse et l’élégance du dessin d’Andrea Accardi et des couleurs de Stamb ne se retrouvent pas dans la couverture, un peu pompeuse. Le dessinateur adopte un découpage en peu de cases qui surprendra sans doute le lecteur. En fait, l’histoire était, au départ, conçue pour une revue italienne Mondo Naif, dont le petit format rendait difficile la cohabitation de plus de six cases dans la même planche. Graphiquement, Accardi semble plus à l’aise pour retranscrire les émotions que pour décrire l’anatomie de l’être humain... Son encrage épais apporte une touche très originale à son dessin.
Les auteurs nous abandonnent sur une dernière case qui soulève bien des interrogations. Vivement la suite !
(par Laurent Boileau)
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