L’histoire commence avec l’antagoniste de Batgirl, The Mirror, devant une villa bon chic bon genre, une liste de noms à la main. La silhouette masquée s’approche d’un homme arrosant sa pelouse. Celui-ci, totalement surpris de voir un inconnu pénétrer dans la propriété l’interpelle. The Mirror lui explique qu’il a survécu au naufrage de son cargo au large des côtes portugaises et qu’il vient se venger. En regardant la liste qu’il tient en main, on peut y lire que sa prochaine cible sera Barbara Gordon.
L’action se recentre sur Gotham City, Batgirl patrouillant ainsi que lui a appris à le faire son mentor Batman. Elle intervient en sauvant une famille prise en otage par des tueurs en série, révélant son aisance et le soupçon d’arrogance qui a fait son charme.
Cependant, bien qu’elle ait réussi sa mission, elle est en proie au doute. En effet, six mois auparavant, elle était encore clouée dans son fauteuil roulant suite à l’intrusion du Joker au domicile de son père, le commissaire Jim Gordon. Babs (diminutif de Barbara) est encore hantée par le souvenir de ce traumatisme et surtout par son miraculeux rétablissement qui lui enlève une part de sa confiance en elle.
Gail Simone, une des rares auteures dans ce relaunch du DC Universe nous offre un récit vraiment très plaisant. Certes, l’intrigue peut rappeler les films de la franchise Destination Finale, mais la psychologie de Barbs est tout de suite développée et marque de son empreinte tout le numéro.
Ce scénario est mis en valeur par les illustrations d’Ardian Syaf, en très grande forme. Son dessin retranscrit très bien l’ambiance gritty de Gotham, une ville rongée par le crime où l’on n’a pas envie d’habiter. Ces décors sombres contrastent très bien avec la crinière rousse de notre héroïne.
Batgirl #1, aussi bien soit-il, n’est pas à proprement parler un relaunch puisqu’il reprend des éléments utilisés depuis de nombreuses années (The Killing Joke par Alan Moore et Brian Bolland pour ne citer que lui), mais il y apparaît une nouvelle ligne temporelle qui laisse perplexe. Certes, DC a abandonné l’idée même d’univers parallèles, mais ils les ont troqués contre des lignes temporelles, ce qui est un cache-misère, vu que les lignes temporelles forment des univers parallèles ! Ils s’interdisent par conséquent une nouvelle porte de sortie pour un nouveau cross over de type Infinite Crisis pour remettre les choses à plat.
Nous en avons fini avec la première semaine de publication de ce New 52 et nous commencerons la deuxième semaine avec l’intrigant Suicide Squad.
(par Antoine Boudet)
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