Batman : Death Metal T. 2 - Par Scott Snyder, James Tynion IV & Collectif - Urban Comics

Ce nouveau tome [1] nous invite donc à suivre les différents fronts de la vaste campagne de reconquête imaginée par Wonder Woman. En effet, après avoir appris l’existence des énergies de Connexion et de Crise, la célèbre amazone a l’idée d’élaborer une énergie Anti-Crise à partir de ces dernières pour vaincre Perpetua et restaurer le Multivers. Pour cela, elle décide de scinder les forces de Justice restantes pour leur confier différents objectifs.

Ainsi, chaque épisode de l’album nous embarque dans l’une de ces missions. Nous débutons par l’assaut de Castle Bat, le repaire du Batman Qui Rit, qui a désormais évolué en Darkest Knight. Une mission qui met en particulier en avant Harley Quinn et Jonah Hex confrontés au redoutable Robin King, dont un autre épisode est consacré à son histoire personnelle.

Également au programme : les bolides menés par Wally West qui tentent d’échapper à Darkest Knight et de récupérer le Trône de Moebius et l’opération de sauvetage des survivants des Terres Parallèles par une équipe dirigée par le Green Lantern John Stewart. Et enfin, la Trinité DC, dont chacun des membres se rend dans l’un des trois mondes de Crise Perpétuelle, alimentant Perpetua en énergie de Crise.

© DC Comics / Urban Comics

Au delà des scènes d’action, de bravoure et de sacrifice, mettant en valeur tel héros, tel méchant ou tel dilemme moral, ce qui frappe c’est la dimension archétypale de l’ensemble où chaque acteur se trouve essentiellement caractérisé par son rôle. Cependant, ce choix, a priori peu inspiré, permet de faire ressortir leur place dans la grande mécanique des Crises, et ainsi de parler en premier lieu du véritable protagoniste de cette bataille : le Multivers.

Il n’est finalement question que de lui à travers toutes ces pages, où chacun des intervenants est abordé à travers son rapport avec lui. Le projet consiste également à rappeler son histoire et, si certains passages s’avèrent d’excellentes idées Meta-contextuelles, comme les Terres de Crise, revisitant les événements éditoriaux que sont Crisis on Infinite Earths, Infinite Crisis et Final Crisis, elle nécessite cependant de les connaître pour apprécier le mordant des situations. Néanmoins, nous pouvons aussi voir cela comme une façon d’inciter les nouveaux lecteurs de lire ces fameux classiques.

Une lecture qui reste fascinante et finalement assez ludique. Les auteurs s’amusent toujours autant avec les versions cauchemardesques de Batman et une intrigue complexe et cosmique mais qui se suit assez bien. Sans doute parce que, comme déjà indiqué, le récit met essentiellement en avant le Multivers et ne développe pas plus que nécessaire les intrigues à échelle individuelle, ce qui se révèle ici gagnant.

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