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Batman - La Malédiction qui s’abattit sur Gotham

Par Aurélien Pigeat le 13 juin 2016                      Lien  
Quand le Batverse se fond dans le mythe de Cthulhu, cela donne une petite merveille comme sait en concocter le père de "Hellboy". Mike Mignola nous sert ici une version proprement tentaculaire de Gotham, la ville qui abrite le Chevalier Noir, et des grandes figures qui la hantent, qu'il s'agisse de la Batfamily ou des monstres qui en arpentent ses rues et leurs tréfonds...
Batman - La Malédiction qui s'abattit sur Gotham
Un démon des glaces d’un genre nouveau !
La Malédiction que s’abattit sur Gotham © DC Comics

1928, Cap Victoria, en Antarctique. L’expédition Cobblepot, en perdition, vient d’être retrouvée. Mais les sauveteurs constatent rapidement qu’il n’y a aucun survivant. Leur chef explore les environs et découvre alors une monstrueuse créature s’apprêtant à sortir de son cercueil de glace.

Espérant sceller à nouveau le piège de la créature, l’aventurier décide qu’il est temps pour lui de rentrer à la maison, après vingt ans d’absence à naviguer sur les mers : Bruce Wayne retourne à Gotham City !

Talia, accompagné d’un monstrueux garde du corps comme sorti du marais
La Malédiction que s’abattit sur Gotham © DC Comics

Sur les traces d’un livre maudit, de Ra’s al Ghul bien évidemment, le Chevalier Noir côtoie le monstrueux et la folie, dans une version paroxystique issue de l’épouvante lovecraftienne.

Le tour de force de Mignola tient au fait d’avoir exploité le potentiel gothique de Gotham dans cette perspective horrifique précise tout en préservant les grands marqueurs du Batverse.

Ainsi, les figures de Tim, Jason, Dick ou Alfred d’une part, d’Harvey Dent, Kirk Langstrom ou Talia intègrent-elles parfaitement la trame de l’aventure dans une version renouvelée. Leur participation va de la simple figuration à une utilisation détournée, pertinente et savoureuse, comme pour notre procureur à la pièce de monnaie, en pleine campagne pour se faire élire Maire de Gotham. Tandis que d’autres grandes figures connaissent de nouveaux avatars étonnants.

Des origines reptiliennes de la malédiction
La Malédiction que s’abattit sur Gotham © DC Comics
Un avatar lointain de Freeze
La Malédiction que s’abattit sur Gotham © DC Comics

Franche réussite jusqu’au dénouement qui, en ce qui le concerne, pourra peut-être autant frustrer que surprendre, cette Malédiction qui s’abattit sur Gotham offre une excellente réappropriation de la constellation Batman. Et après le Providence d’Alan Moore, Lovecraft est décidément à l’honneur dans les comics en ce moment ! Même s’il faut rappeler que le titre proposé par Urban Comics, situé dans les Elseworlds de DC, date de la fin 2000.

Rappelons aussi que Mignola avait déjà, par le passé, en 1989, proposé une version alternative de Batman, transposé cette fois dans une ambiance victorienne : Gotham by Gaslight. On aimerait d’autant plus la redécouvrir que la savante introduction d’Alex Nikolavitch sur cette Malédiction lovecraftienne enrichit la présente édition et confirme le travail soigné d’Urban Comics sur ces titres de la collection Deluxe.

Quand le motif de la peur sert de fondement idéal pour une synthèse entre Batman et Lovecraft
La Malédiction que s’abattit sur Gotham © DC Comics

(par Aurélien Pigeat)

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Code EAN :

Batman - La malédiction qui s’abattit sur Gotham. Par Mike Mignola et Richard Pace (Scenario), et Troy Nixey (dessin). Traduction et Introduction Alex Nikolavitch. Urban Comics, collection DC Deluxe. Sortie le 6 mai 2016. 192 pages. 17,50 euros.

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1 Message :
  • Batman - La Malédiction qui s’abattit sur Gotham
    13 juin 2016 09:29, par Richard (Teljem)

    On ne peut que regretter que le sublime trait de Mignola ne serve que la couverture, les pages de garde et titre, et juste quelques pages anecdotiques à la fin, laissant le dessin à des dessinateurs bien plus quelconques, qui , bien que tentant de "faire" du Mignola, livrent des planches bien sages et ordinaires. Il serait plus que temps que Mike Mignola reprenne ses crayons pour faire autre chose que du packaging destiné à tromper le gogo.

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