L’épisode commence sur Batman sautant de building en building tout en nous déclamant un énième laïus sur la peur. Dans une rue, celui-ci se change pour redevenir Bruce Wayne et participer à un gala de charité au profit des orphelins de Karachi.
Il est alors alpagué par le lieutenant Forbes des affaires internes du GCPD accusant Bruce de financer Batman et d’avoir une taupe au sein de la police. L’altercation s’arrête grâce à la venue de Jaina Hudson, l’instigatrice de la levée de fonds.
Au même moment, la sécurité de l’asile d’Arkham essaie de contenir une émeute sans grande chance de succès. Batman vient alors leur prêter main forte et l’équipe s’engouffre dans l’asile pour y retrouver un Double Face dopé au sérum de Bane...
Soyons honnête, l’intrigue de Paul Jenkins est en deçà des autres productions de la franchise Batman. Nous avons là un scénario de jeu vidéo plutôt que celui d’un comics digne de porter le nom de l’homme chauve-souris. Jenkins s’autorise tellement de facilités scénaristiques et de pages « vides » (entendez par là, des pages avec trop de plans sur la ville et de parlottes sur la peur), que s’en est vraiment navrant. Le coup du Double Face devenu un monstre flirtant avec Hulk enfonce le clou du ridicule total.
David Finch nous prouve une fois de plus qu’il ne peut dessiner que des armoires à glaces bodybuildées,tant on a l’impression que tous les hommes de Gotham sont conçus dans le même moule. Certes, les quelques scènes d’actions sont plutôt explosives, mais les scènes « calmes » et « publiques » sont passabement ratées.
Ce dernier titre est le plus décevant parmi les derniers développements. Jenkins et Finch donnent ici l’impression de faire du comics « sans cervelle » bon à être lu par les ados en manque de mauvais films de Steven Seagal ou de Michael Bay.
(par Antoine Boudet)
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