Avec 712 millions de dollars de recette en seulement un mois (pour un investissement de 185 millions) , Batman, the Dark Knight, sorti hier en France, est déjà titulaire d’un bon nombre de records. Il passe dans le peloton de tête des BD adaptées au cinéma, bien devant les autres adaptations de Batman, largement devant Superman. Il a battu aux USA le record des recettes détenu jusqu’ici par Spider-Man et figure comme l’adaptation BD la plus rentable de tous les temps.
Mais surtout, aux USA, il devrait se placer dans les jours qui viennent en deuxième position des meilleures recettes du cinéma moderne devant Star Wars et à quelques encablures de Titanic. Au niveau mondial où sa carrière vient de commencer, il est N°1 dans tous les box-offices, notamment en France.
Cela tient surtout à la qualité d’un film qui a su à la fois rester un bon spectacle, subtil, sans longueur, doté d’un excellent jeu d’acteurs et fidèle à un univers créé voici bientôt 70 ans ! Si Batman, the Dark Knight n’a que peu à voir avec le Dark Knight Returns de Frank Miller, en dehors de l’emprunt d’une partie du titre, il en retient néanmoins le climat angoissé et référentiel, campant admirablement les personnages principaux incarnés par Christian Bale (Batman/Bruce Wayne), Heath Ledger (le Joker), un rôle paraît-il « oscarisable » rendu encore plus tragique à cause de la disparition récente de l’acteur, victime d’une overdose, Aaron Eckhart (Harvey Dent) et Maggie Gyllenhaal (Rachel Dawes).
Le thème même de l’album de Miller (que Panini vient de ressortir dans une magnifique édition intitulée Absolute Dark Knight), à savoir le come-back d’un Batman rangé des voitures exécutant une dernière mission à l’âge de 55 ans, ne saurait satisfaire Hollywood qui préfère un Batman jeune homme pour d’évidentes raisons commerciales.
Mais les rencontres ne se font pas forcément à ce niveau. Cette affiche, par exemple, qui montre un building en flammes transpercé par une chauve souris, évoque certainement les attentats du 11 septembre 2001 avec ses avions de ligne percutant, comme dans un film, les tours jumelles de Manhattan. La scène est déjà dans The Dark Knight Returns (1986) lorsqu’un un 747 s’écrase contre le Brigham Building et provoque un immense incendie et la rupture totale du courant de la ville de Gotham permettant à Batman de sortir de la nuit.
Toute la richesse du personnage repose sur cette angoisse originelle : la peur du noir.
LA BANDE ANNONCE EN VO SUR DAILYMOTION
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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En médaillon : "Batman, le chevalier noir". (C) Warner Bros / DC Comics
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