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« Batman, The Dark Knight » passe de l’ombre à la lumière

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 14 août 2008                      Lien  
Le dernier film de Christopher Nolan, sorti hier en France, est en passe de battre tous les records. En moins d’un mois, il rafle aux USA l’adaptation de bande dessinée au cinéma N°1 détenue depuis 2002 par Spider-Man. Les spécialistes le voient battre les records de « Titanic ».
« Batman, The Dark Knight » passe de l'ombre à la lumière
Christian Bale est Batman
(C) Warner Bros / DC Comics

Avec 712 millions de dollars de recette en seulement un mois (pour un investissement de 185 millions) , Batman, the Dark Knight, sorti hier en France, est déjà titulaire d’un bon nombre de records. Il passe dans le peloton de tête des BD adaptées au cinéma, bien devant les autres adaptations de Batman, largement devant Superman. Il a battu aux USA le record des recettes détenu jusqu’ici par Spider-Man et figure comme l’adaptation BD la plus rentable de tous les temps.

Mais surtout, aux USA, il devrait se placer dans les jours qui viennent en deuxième position des meilleures recettes du cinéma moderne devant Star Wars et à quelques encablures de Titanic. Au niveau mondial où sa carrière vient de commencer, il est N°1 dans tous les box-offices, notamment en France.

« Batman, The Dark Knight » de Christopher Nolan
(C) Warner Bros / DC Comics

Cela tient surtout à la qualité d’un film qui a su à la fois rester un bon spectacle, subtil, sans longueur, doté d’un excellent jeu d’acteurs et fidèle à un univers créé voici bientôt 70 ans ! Si Batman, the Dark Knight n’a que peu à voir avec le Dark Knight Returns de Frank Miller, en dehors de l’emprunt d’une partie du titre, il en retient néanmoins le climat angoissé et référentiel, campant admirablement les personnages principaux incarnés par Christian Bale (Batman/Bruce Wayne), Heath Ledger (le Joker), un rôle paraît-il « oscarisable » rendu encore plus tragique à cause de la disparition récente de l’acteur, victime d’une overdose, Aaron Eckhart (Harvey Dent) et Maggie Gyllenhaal (Rachel Dawes).

Heath Ledger est "Le Joker"
(C) Warner Bros / DC Comics

Le thème même de l’album de Miller (que Panini vient de ressortir dans une magnifique édition intitulée Absolute Dark Knight), à savoir le come-back d’un Batman rangé des voitures exécutant une dernière mission à l’âge de 55 ans, ne saurait satisfaire Hollywood qui préfère un Batman jeune homme pour d’évidentes raisons commerciales.
Mais les rencontres ne se font pas forcément à ce niveau. Cette affiche, par exemple, qui montre un building en flammes transpercé par une chauve souris, évoque certainement les attentats du 11 septembre 2001 avec ses avions de ligne percutant, comme dans un film, les tours jumelles de Manhattan. La scène est déjà dans The Dark Knight Returns (1986) lorsqu’un un 747 s’écrase contre le Brigham Building et provoque un immense incendie et la rupture totale du courant de la ville de Gotham permettant à Batman de sortir de la nuit.

Toute la richesse du personnage repose sur cette angoisse originelle : la peur du noir.

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(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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En médaillon : "Batman, le chevalier noir". (C) Warner Bros / DC Comics

 
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5 Messages :
  • Film vraiment bluffant, divertissant malgré sa longueur. (2H30)

    Le rapport avec Frank Miller est plus étroit que cela car lorsqu’on termine la vision du film, le livre de Miller pourrait être une suite logique au film.Essayez pour voir, c’est assez cohérent.

    Quant à Ledger dans le rôle du Joker, il est tout simplement incroyable. Et Aaron Eckhart que nous avons pu voir dans le très bon « Thank you for smoking » n’est pas mal non plus.

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  • « Batman, The Dark Knight » est trop noir à mon goût
    14 août 2008 16:13, par Pierre Berger

    Ce Joker-là (qui renvoie la prestation de Nicholson au vestiaire des cabotins farceurs maquillé !!) n’est pas seulement un psychopathe sadique, ou un coordinateur criminel très doué, sans but vraiment réel. Il renvoie malheureusement à des actes authentiques de meurtres de masse de milliers d’innocents. Le triste sort de Harvey Dent vient noircir le tableau.

    Le scénario est extrèmement subtil et bien agencé, il me semble qu’il arrive à créer une histoire en respectant le passé du personnage et de ses multiples séries, mini-séries, one-shot, etc.

    Bien évidemment, il a emprunté au Dark Knight de Frank Miller, guère étonnant tant les images créés par Miller sont puissantes.
    Je pense toutefois qu’il a aussi bien lu The killing Joke (remarquable livre de Moore et Bolland).

    Répondre à ce message

  • Ce film est d’un ennui mortel, interminable et sans une once d’humour, ça se prend au sérieux à un point... Je n’avais pas aimé le premier et je me suis fait avoir, j’ai été voir celui-là, je n’ai à m’en prendre qu’à moi-même.

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    • Répondu le 10 octobre 2008 à  23:15 :

      Je trouve ça honteux de dire que ce film est nul !
      Si vous n’avez pas été capable d’apprécier le premier, n’allez pas voir le deuxième.
      Ce film est un chef-d’œuvre, tout simplement !
      Heath Ledger est tout simplement PARFAIT !!!
      Ce Film est LE meilleur du monde !
      Je n’hésiterais pas une seconde à passer ma vie entière à le voir et à le revoir !
      Le meilleur film de tout les temps !!!!

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  • Pas étonnant que ce film ait cartonné aux States, il joue à mon avis sur la fascination post-11 septembre, l’angoisse face à un terrorisme uniquement basé sur la destruction gratuite. Dans le comics, le Joker est surtout un gangster maquillé. Ici l’argent ne le motive absolument pas puisqu’il met le feu à une montagne de billets de banque.

    Prodigieux Heath Ledger ! Il risque de rejoindre Bruce Lee, James Dean et Brandon Lee aux panthéon des acteurs doués prématurément disparus. Je ne suis pas trop féru de philosophie, mais je me demande si une partie de sa personnalité (dans le film)n’ a pas été construite à partir de livres de Nietzsche (avec notamment le "tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus bizarre"). Si quelqu’un pouvait développer ce thême...

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