Alors que The Dark Knight Rises était en chemin vers nos salles obscures, Urban Comics constitua en un temps record sa collection Batman, publiant une dizaine de titres de l’univers du Chevalier Noir en amont comme en aval de l’événement cinématographique, plaçant Batman dans le Top 20 des meilleures séries de genre en 2012, du jamais vu !. Cependant, pour les fans, le premier gap de l’éditeur a été commis lors de la publication de sa version de Dark Victory (Amère Victoire), qui est la suite directe de A Long Halloween, avant même que cet épisode soit sorti dans la collection.
D’aucun diront que c’était normal : Panini avait publié ce titre six mois auparavant ; d’autres remarqueront qu’il s’agit simplement là d’un copié-collé du catalogue des rééditions de Batman prévues par DC outre-Atlantique.
Au delà de ce constat, A Long Halloween constitue un classique indémodable du comic-book de super-héros, Jeph Loeb distillant son intrigue à chaque page, empêchant le lecteur de fermer le livre trop longtemps, tant l’intrigue est vraiment bien ficelée. Certains reprocheront à Loeb de faire quasiment tout le temps la même chose (on peut noter un bon nombre de similitudes entre A Long Halloween et Batman Hush par exemple) mais le scénariste sait s’entourer...
On retrouve l’inégalable Tim Sale au dessin, expert dans l’art de dessiner les gangsters : chacune de ses pages est une leçon de BD Noire. Il met en page avec brio cette histoire centrée sur le meurtre des la famille Falcone.
Offrant de multiples bonus, dont les inévitables interviews des auteurs proposées par DC, ainsi qu’une préface signée Christopher Nolan, cette édition intéressera =les fans, même si Urban commence à nous chauffer le sang avec ses reliures Made in Romania qui manquent de se détacher dès qu’on tourne une page et dont la tranche nous regarde de travers. Espérons que le tir soit réajusté, surtout quand on a la prétention de se positionner comme le numéro un du comic-book en France...
(par Antoine Boudet)
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