Oswald Leopold II avait réussi son parcours : il avait gravi les échelons du Vatican et était devenu Pape. Tout le monde lui cirait les pompes et il ne rendait compte à personne. Mais voila que survint le Jugement Dernier et Dieu a jugé que l’humanité était recalée, qu’elle ne méritait pas la bonne note. Il fallait s’en douter...
La porte est ouverte et les démons peuvent s’installer à la surface de la Terre pour devenir d’honnêtes patrons de bistrot sans problème (le patron, pas le bistrot) ou directeur de la Hellcorp, comme c’est le cas de Lucifer. Ce dernier a d’ailleurs décidé de capturer Saint Michel pour réaliser ses plans (démoniaques, est-il nécessaire de le préciser.).
Dieu doit donc envoyer Oswald le libérer, lui offrant des muscles à faire pâlir un culturiste, mais aussi son fils Jésus, pas forcement le meilleur candidat à un concours d’entrée à Harvard.
Oswald accepte la mission (seule façon de gagner sa place au paradis) et profitera de son nouveau corps pour satisfaire les jeunes filles et les désirs de son patron.
Irrévérencieux, jouissif et décalé. Trois adjectifs qui résument ce qu’on peut penser de la première création commune de Robert Kirkman et Tony Moore, les créateurs de l’excellente série Walking Dead, écrite en l’an 2000. Kirkman livre une histoire testostéronée loin d’une quelconque critique dissimulée du catholicisme. Le Battle Pape n’est pas le pape, et il ne faut pas chercher plus loin.
Le dessin de Moore n’est pas aussi fouillé que dans Walking Dead, mais il colle parfaitement au récit et reprend les classiques des comics de super-héros (Personnages en pleine page, tenues moulés et onomatopées en pagaille.)
On regrettera cependant les pages très sombres (faute de budget à l’époque ou volonté des auteurs ?) qui rendent difficile la compréhension de certaines scènes.
L’apparition du Père Noël ainsi qu’un rêve du pape en style manga et la venue de la très jolie mère de Jésus ne sont que des bonus pour ce grand moment de distraction qu’est ce comics déjanté, évidemment disponible dans toutes les bonnes chapelles.
Voir en ligne : Une vidéo du dessin animé Battle Pope
(par Nicolas Depraeter)
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