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Ben Hur, T1 : Messala - Par Jean-Yves Mitton - Delcourt

Par Charles-Louis Detournay le 3 janvier 2009                      Lien  
Qui d'autre que Jean-Yves Mitton, un grand spécialiste de l'antiquité romaine, pouvait adapter la passion de Ben Hur ? Il faut pourtant attendre la seconde moitié de l'album pour retrouver la fougue qui le caractérise.

An 27, Jérusalem sous le joug de l’Empire romain. Alors que couve une rébellion, Juda Ben Hur, prince de Judée, retrouve après cinq ans d’absence son ami d’enfance, Messala, devenu tribun romain. Juda pense trinquer à leurs retrouvailles comme deux frères qu’ils étaient, qu’ils sont restés... et qui le resteront ? Les évènements et la folie destructrice des hommes en décideront tout autrement.

Précédemment, on retrouvait les albums de Jean-Yves Mitton principalement chez Glénat et Soleil, mais le voici qui déboule chez Delcourt avec l’adaption d’une icône de la littérature, mais surtout du septième art ! C’est d’ailleurs là que résident les deux tranchants de l’arme : le public connaît cette histoire. Mitton parviendra-t-il à suffisamment s’en écarter pour intéresser, tout en y restant fidèle pour ne pas choquer ?

Ben Hur, T1 : Messala - Par Jean-Yves Mitton - Delcourt

Dans son introduction, Mitton explique son envie de travailler ce monument qu’est Ben Hur, et met en avant la profondeur du roman, souhaitant souligner le conflit d’Israël, le Messianisme Biblique et le rôle de Jésus. Hormis les premières et dernières pages qui lui donnent raison, ce premier tome reprend la mise en place des personnages et la déchéance de la famille Hur, longuement évoqué dans le film.

Si le statisme de ces premières scènes est cassé par le jeu des acteurs au cinéma, il n’en est pas de même pour cet album : nombreux sont les lecteurs qui ont déjà vu à plusieurs reprises ce monument du septième art, et la première partie de Messala ne parvient à s’en détacher suffisamment pour convaincre. D’ailleurs, le visage juvénile de Juda Ben Hur lui ôte une part de réalisme, mais ce sera sans doute pour être transformé par le lot d’épreuves qu’il devra traverser.

Cette longueur introductive rappelle les longues explications du banquet de Crassus, premier tome de Vae Victis, qui avait par la suite connu son lot de scènes d’action et un succès mérité. La seconde partie de l’album donne d’ailleurs raison à l’expérience de Mitton, on se sent alors emporté par la vague romanesque, se détachant progressivement du film pour regretter l’interruption de l’intrigue qui atteignait son rythme de croisière.

C’est d’ailleurs aux galères que Ben Hur se rend, et via l’affaire des planches égarées et retrouvées, on voit que l’auteur n’a rien perdu de sa fougue quand ses personnages se retrouve au cœur de l’action.

En définitive, cette trilogie devrait se révéler plus qu’intéressante, mais ce seront surtout dans les prochains tomes que l’adaptation de Mitton prendra toute sa valeur.

(par Charles-Louis Detournay)

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Lire d’autres chroniques de Jean-Yves Mitton : Quetzalcoatl et Le dernier Kamikaze .

Les illustrations sont © Mitton/Delcourt.

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