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Beta Ray Bill | Étoile d’argent – Par Daniel Warren Johnson – Panini Comics

Par Romuald LEFEBVRE le 9 octobre 2021                      Lien  
Mini-série de 2021, cet album nous raconte la quête de Beta Ray Bill pour obtenir un nouvel artefact de puissance, ce qui lui permettrait de retrouver son aspect humanoïde d’origine. Une bonne pioche survitaminée du catalogue Marvel actuel.

Beta Ray Bill est un personnage créé par Walter Simonson au début des années 1980 : l’extra-terrestre, dont le corps a été modifié par des scientifiques afin de protéger leur planète, tient tête à Thor dans sa propre série et, comble de la surprise, se montre digne de soulever son marteau Mjöllnir ! Odin, surpris et respectueux de cet exploit, offre à ce mystérieux étranger un autre marteau empli de puissance pour protéger dans la galaxie ceux qui en ont besoin : Stormbreaker.

Stormbreaker avait notamment le pouvoir de redonner à Beta Ray Bill sa forme humanoïde d’origine : en effet, les expériences menées sur lui par les scientifiques avaient déformé son visage et lui avaient ainsi donné l’aspect... d’une tête de cheval. Pas de chance pour notre héros, son marteau a été détruit il y a peu par Thor dans la récente série menée par Donny Cates : Beta Ray Bill a donc moins de pouvoirs pour protéger les plus faibles et ne peut plus retrouver son aspect d’origine.

Beta Ray Bill | Étoile d'argent – Par Daniel Warren Johnson – Panini Comics
À l’occasion du crossover King in Black, les symbiotes ont intégré un invité de choix pour siéger Asgard !
© Marvel

C’est cette entrée qu’a choisie l’artiste Daniel Warren Johnson pour cette mini-série : Beta Ray Bill est complexée par son apparence physique qu’il trouve difforme, ce qui amplifie son sentiment d’être un héros de seconde ou troisième zone dès que Thor est dans le coin. La situation devient insoutenable quand Dame Sif, charmée par le héros, l’invite dans sa chambre mais comprend alors qu’il ne peut retrouver son aspect humanoïde. Frustré comme héros, il l’est aussi désormais en tant qu’homme : Beta Ray Bill cherche donc le moyen de retrouver une apparence plus simple à vivre.

L’intrigue proposée par Daniel Warren Johnson est simple, mais bien menée tout du long. Notre héros va rencontrer de nouveau une figure importante de sa vie qui le guidera vers un artefact puissant qui pourrait satisfaire ses désirs : l’épée de Surtur (celui qui amène Ragnarok – la destruction de toutes choses - à Asgard à chaque fin de cycle), encore figée dans le royaume infernal de Muspelheim. Une mission-suicide sur le papier, d’autant plus qu’elle amènerait Beta Ray Bill à retrouver celui qui a détruit sa planète d’origine...

Rien ne vaut les prises de catch pour aller chercher quelqu’un dans un bar mal famé !
© Marvel

Si l’intrigue maintient l’attention du lecteur, elle le doit particulièrement aux dessins impressionnants de l’auteur : les doubles-pages sont magnifiques et profitent du grand format de l’album. Le dynamisme imprimé aux traits fait furieusement penser aux bons exemples de l’animation japonaise des dernières décennies (nous pensons ici particulièrement au réalisateur Hiroyuki Imaishi). La tonalité qui se dégage de ces pages à la colorisation plus simple est proche de celle des années 1980, ce qui est bien loin d’être médiocre à notre goût !

L’album vaut aussi le détour pour ses personnages attachants : Beta Ray Bill émeut et fait le spectacle, mais il est aussi entouré d’une galerie de protagonistes qui ne font pas dans la figuration. On relèvera ici le très bon emploi de Skurge, revenu du Valhalla où il s’ennuyait pour aider son pote à accomplir sa quête à grands renforts de fusils d’assaut et autres mitrailleuses, mais aussi la subtile introduction de Skuttlebutt (l’intelligence artificielle qui suit depuis toujours Beta Ray Bill dans tous les objets électroniques qu’il utilise) sous une forme humanoïde douée de conscience.

Grâce à eux, Beta Ray Bill va s’enfoncer toujours plus loin au cœur de Muspelheim, mais aussi comprendre que l’apparence que l’on renvoie vers l’extérieur n’est pas aussi tenace dans l’esprit que l’image que l’on se fait de soi-même.

Skuttlebutt, qui est aussi le vaisseau de notre héros, permet à l’artiste de faire la démonstration de sa minutie.
© Marvel

Exubérant et dynamique, Beta Ray Bill | Étoile d’argent est un album que nous vous recommandons chaudement. Un plaisir de lecture en parfait état en dépit de ses précédents usages . Les fans de la série Thor de la période Walter Simonson devraient y trouver leur compte, ainsi que les nouveaux lecteurs car toutes les caractéristiques et les grands traits du personnage principal sont ici bien présentés. Il nous tarde maintenant de suivre les prochaines propositions de l’artiste Daniel Warren Johnson !

(par Romuald LEFEBVRE)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9791039101981

Beta Ray Bill | Étoile d’argent. Par Daniel Warren Johnson (scénario et dessins). Traduction de Makma/Benjamin Viette. Panini Comics. Sortie le 13 octobre 2021. 136 pages. 22,00 Euros.

Panini Comics ✍ Daniel Warren Johnson ✏️ Daniel Warren Johnson à partir de 13 ans Super-héros Etats-Unis
 
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1 Message :
  • Salut,

    Je viens juste de finir la lecture de ce récit.
    Je te rejoins c’est simple, bien dessiné, coloré et efficace.
    L’action et l’ambiance fait effectivement pensé aux animés des années 80.
    De l’action à répétition, on fait référence aux anciens récits comics avec une touche de nouveauté.
    Le Thor est à la fois plaisant, détestable mais cela en fait un personnage charismatique.
    On a un récit qui est à la fois un conte épique, semblable aux films d’action et de science-fiction. L’auteur va à l’essentiel !
    La fin reste mon seul regret leçon de vie ou fin ouverte :-(

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