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Billy Brouillard inaugure la nouvelle collection de Soleil : Métamorphose

Par Charles-Louis Detournay le 8 janvier 2009                      Lien  
Entre BD, recueil de poèmes et d'illustrations, {Billy Brouillard} nous entraîne dans les méandres de l'enfance, de son imaginaire et de ses peurs. Ce merveilleux livre inaugure en grande pompe Métamorphose, une nouvelle collection de Soleil co-dirigée par Barbara Canepa (Skydoll).

Comme nous vous l’annonçions, Barbara Canepa, la co-auteure de Sky Doll, Witch et Monster Allergy, a lancé avec Clothilde Vu une nouvelle collection chez Soleil : Métamorphose. Billy Brouillard en est le premier titre.

« La vie est un rêve, et c’est le réveil qui nous tue. » C’est avec cette phrase de Virginia Woolf que les deux directrices de collection introduisent leur concept.

Billy Brouillard inaugure la nouvelle collection de Soleil : MétamorphoseMise à part la nouvelle éponyme de Kafka, Barbara Canepa explique ainsi le nom de la collection : « Qu’est-ce que la métamorphose ? c’est le devenir, le changement, la continuelle mutation des choses.Toute la trame de la vie, jusqu’à l’arrivée de la mort. Nous sommes la métamorphose. »

Avec ce premier ouvrage, on comprend rapidement qu’il est très différent des albums dont nous avons l’habitude : il est composé de presque 150 pages alternant des planches, des coupures de presse et, tel un bestiaire, de grandes illustrations et des poèmes. Guillaume Bianco nous plonge dans un monde féérique qui ne diffère pas tant de celui de chaque enfant où l’imagination est reine et où tous les moyens sont bons pour transformer les vicissitudes de la vie.

Billy est un jeune garçon presque comme les autres. On l’appelle Billy Brouillard, car il préfère les nuits obscures aux journées ensoleillées, la pluie froide au bleu du ciel ; il aime la solitude, la pluie et la mélancolie.

Mais Billy possède également un pouvoir qui le rend fort différent des autres enfants : si certains adultes le croient myope, Billy sait qu’il détient le don de Trouble Vue. Pour lui, le monde est trop banal et, grâce à ce pouvoir et à son imagination, il parvient à observer la vraie nature des choses, ou du moins celle qu’il pense percevoir : les buissons se transforment en monstres végétaux, il parle aux fantômes et aux spectres.

Dans ce monde merveilleux bien qu’un peu bizarre, Billy veut comprendre la mort, cherche à repousser les frontières de sa peur. Mais plus que tout, il œuvre pour qu’on lui rende son chat, Tarzan, détenteur d’un diplôme d’acrobate surdoué, délivré... à titre posthume !

En prouvant son second degré dans un strip de Noël lors du spécial Spirou, l’auteur démontre tout son talent : aborder des questions de fond (la mort, la différence, l’acceptation) avec un cadre suffisamment léger pour qu’on se laisse emporter. Cet album trouvera donc son public autant chez les enfants qui veulent voir leurs interrogations se matérialiser, que les adultes, qui ont besoin de rêver. À moins que cela ne soit le contraire, allez savoir...

Alors que Guillaume Bianco proposait lui-même un concours de dédicace autour de son livre [1], Billy Brouillard a été sélectionné parmi les dix meilleurs albums de l’année par les journalistes de Libération. Certes, à le lire d’une traite, on peut le trouver un peu répétitif, mais en tout cas, c’est un album qui mérite le détour, autant pour le fond que pour la forme !

Concernant les autres projets de la collection Métamorphose, l’année 2009 réservera son lot de surprises : Eco de Bianco et Almanza qui nous conte le périple d’une petite orpheline de huit ans entreprenant un voyage en forêt pour contrer un sort qui la rend difforme ; End de Canepa elle-même et Merli qui nous racontera l’histoire d’Elisabeth, 15 ans, portée sur la mort ; La Maison de la nuit d’Enna et Rigano ; ainsi qu’Yaxin the faun d’Arenas et Vanderheyde. Bien des découvertes (quelque peu morbides) en perspective...

(par Charles-Louis Detournay)

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Lire les articles d’autres albums de Guillaume Bianco : Will, Ernest et Rebecca

Toutes les illustrations sont © Bianco/Soleil.

[1Le résultat sera promulgué le 7 janvier sur le blog de Guillaume Bianco.

 
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7 Messages :
  • Y’en a un qui peut dire merci à Tim Burton, il lui doit tout !

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    • Répondu par R le 8 janvier 2009 à  09:53 :

      Guillaume bianco s’en explique sur son blog... Ici : http://guillaumebianco.blogspot.com/2008/05/tim-burton.html
      R

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      • Répondu le 8 janvier 2009 à  14:20 :

        Il n’explique rien, il en profite pour dire que Tim Burton c’est chiant, qu’il a tout pompé sur Edward Gorey et que son talent et dû à Henri Sellick. C’est ridicule.
        Il se défend à l’avance d’avoir copié en disant :
        "Euh mais non, et puis lui aussi il a tout copié d’abord !"
        C’est une façon de faire un peu malhonnête.

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        • Répondu par François Pincemi le 8 janvier 2009 à  23:08 :

          Quand j’ai vu en librairie cet album la première fois, je l’ai feuilletté ; on est très loin de la production habituelle Soleil (trolls et cie, belles nanas siliconées), je dois le reconnaitre, on aurait pu croire un album des Requins Marteaux par exemple.
          Mais ce n’est pas pour celà que je l’ai acheté.
          Il me semble que l’image des éditeurs se dilue peu à peu ; auparavant spécialisés dans un genre donné, ils lancent de nouvelles collections dans tous les domaines, en s’inspirant de préférence d’exemples concrets de réussites commerciales ou artistiques chez leurs concurrents.... Auparavant, on reconnaissait en premier un éditeur par la maquette de ses livres (format, titres, genre habituel), maintenant il y a tellement de diversifications que je me laisse parfois abuser, sans parler des auteurs qui profitent d’un changement d’éditeur pour présenter leurs livres sous des couvertures (et des titres !!) parfois différents !! Heureusement que les libraires sympas acceptent de reprendre les livres que l’on a acheté par erreur.... et qu’un feuilletage rapide permet en regardant le pavé légal de savoir ce qu’il en est !! Mais il vaut mieux alors avoir chaussé ses lunettes, car la police est bien souvent insignifiante.

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          • Répondu par Sergio Salma le 8 janvier 2009 à  23:22 :

            La police insignifiante ?!
            Au cachot, Pincemi !

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  • N’est pas non plus Tim Burton qui veut, il ne faut pas rigoler...

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    • Répondu le 11 janvier 2009 à  00:42 :

      En même temps ça change des sous Franquin, sous Loisel et sous Sfar.

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