Au 23e siècle, l’humanité a colonisé Mars, mais en voulant étudier un virus inconnu, toute la colonie s’est éteinte en l’espace de quelques jours. Huit cents ans plus tard, un organisme nommé DRF (fondation pour l’héritage culturel) a dispersé le virus sur Terre, dans le but d’exterminer la majorité des humains, afin que les rares rescapés puissent atteindre l’immortalité.
Le DRF s’oppose à la TOA, qui est parvenue à créer des hommes synthétiques. Equipés de motos surpuissantes et de pistolets détonants, ces surhommes tentent de protéger les derniers survivants de la race humaine, et désirent trouver un remède au virus qui se propage. Mais est-il encore temps ?
Dès les premières pages, Biomega livre toutes les composantes de sa magie : ville futuriste peuplée de drones (humains ayant muté en monstres organiques), course en moto endiablée, tueur beau et froid pour sauver une jeune et frêle jeune fille, personnages légèrement déshumanisés, fusillades et combats titanesques.
Alternant des séquences muettes où l’action se précipite à cent à l’heure, et quelques instants d’explications bienvenues, le dessinateur de Blame captive réellement son lectorat pendant les trois premiers tomes de cette saga. Le quatrième volume apporte cependant un tournant crucial de l’intrigue : l’action se projetant alors dans un monde imaginaire, ’enfanté’ par le virus. Toutes les explications n’étant pas encore données sur cet univers, difficile de le décrier, mais l’attention retombe pourtant d’un cran.
Cependant, celui qui nous séduisit avec Blame et scotcha avec Abara est sans doute un des meilleurs mangakas pour représenter les formes organiques dégénérées, ainsi que les combats qui peuvent en découler. Biomega se classe sans contexte dans la veine des meilleurs titres du genre, et on attend la suite de la série pour statuer sur cette seconde partie plus énigmatique.
(par Charles-Louis Detournay)
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