C’est bien connu, les histoires de nos amis de l’archipel regorgent de phénomènes étranges et farfelus, moyen d’illustrer et de mettre en scène une pléiade d’adolescents prêts à sauver notre chère planète.
Cette fois, le Japon doit faire face à un virus d’origine inconnue, le Bio Bug, dont la caractéristique principale est la formation de trous aux aspects variés dans les paumes des infectés. Et lorsqu’il s’avère que de ces orifices naît un pouvoir incroyable, comme celui d’absorber un objet ou un organisme avant d’acquérir et d’en manifester physiquement les spécificités, la face du monde s’en trouve alors changée.
Nous suivons ainsi le parcours de Fujii, très récemment affecté, qui découvre en même temps que le lecteur les détails de ce nouvel univers, de même que les avantages et les inconvénients de sa situation.
Si Oh ! great, au cours de la publication de ses séries, nous a habitué à complexifier de manière souvent exagérée et parfois maladroite la tournure de ses histoires, allant jusqu’à dévier totalement de l’argument de base. Il est intéressant de s’attarder sur ce nouveau manga précisément parce qu’il laisse l’initiative du scénario au romancier Otaro Maijo.
Cela permet de profiter des superbes réalisations du dessinateur tout en évitant ses égarements scénaristiques habituels. Et force est de constater que la collaboration entre les deux hommes opère à travers ce premier volume pensé comme un tout, une histoire complète progressant lentement, nous présentant un contexte et des personnages amusants et attachants, avant de véritablement lancer la machine dans une intrigue générale dont on perçoit progressivement les contours et qui se termine par un final explosif.
Les premiers chapitres de ce manga baignent dans une atmosphère gaie et légère, où l’humour est très présent dans les relations et les échanges de ses quatre protagonistes principaux.
Les fans de Oh ! great se régaleront une nouvelle fois devant ses double pages très détaillées sur lesquelles l’œil s’attarde pour appréhender la complexité de corps déformés par l’utilisation des pouvoirs des personnages. Le dessinateur prend plaisir à modéliser de tels organismes truffés d’éléments mécaniques dans les pages de Enfer et Paradis et Air Gear, nul doute que le contexte de cette histoire sera un véritable outil d’expérimentation graphique pour l’auteur, et une source d’émerveillement pour son public !
(par Marco ZANINI)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.