Les Birds of Prey : derrière ce nom se cache une équipe formée initialement par Oracle et Black Canary à laquelle se joint au fil du temps de nombreux membres essentiellement féminins, avec en particulier un troisième membre majeur, Huntress.
Créée en 1995 par Jordan B. Gorfinkel et Chuck Dixon, le titre a connu sa période la plus célèbre sous la scénariste Gail Simone, de 2003 à 2007. Lors du passage à The New 52, en 2011, comme d’autres comics, le titre a connu des changements radicaux. En particulier en raison de ceux opérés chez le trio majeur.
En effet, Barbara Gordon, qui débuta sa carrière en tant que Batgirl, devient en 1989 Oracle, une experte en informatique, suite à la perte de ses jambes. Dans The New 52 elle retrouve l’usage de ses jambes et redevient Batgirl, comme nous avons pu le suivre dans les séries de l’époque (D’abord de Simone puis dans sa version Burnside). Black Canary, fut de son côté « simplement » rajeuni, tandis que le personnage d’Huntress fut intégré à une nouvelle série originale : Grayson.
Avec le relaunch DC Rebirth la ligne éditoriale revient en partie vers sa forme classique. Ainsi, par exemple, Huntress retrouve son passé d’origine. Cependant Barbara ne pouvant pas réellement redevenir Oracle, une « astuce » est trouvée, qui est l’objet du premier tome.
Dans cette première aventure [1], servant à reformer l’équipe, le trio majeur se retrouve à Gotham pour une double traque : une vendetta liée à la Mafia et un mystérieux hacker œuvrant pour le plus offrant, dont la pègre, et utilisant le nom de code d’Oracle.
Disons-le d’emblée, l’ambiance se veut plus « jeune » qu’à l’époque de Gail Simone, et s’inscrit dans l’esprit Burnside, avec un récit dans l’air du temps. Les fondements sont toujours là, comme Gotham, la mafia et la famille, mais l’ensemble apparaît plus léger et les personnages moins mature (en raison de leur rajeunissement).
Le second album [2] poursuit dans cette lignée avec deux grandes histoires, confrontant nos héroïnes à des vilaines, entre histoire de rue et start-up pas si écolo que ça. Des affaires dans l’air du temps qui permet de construire les liens entre les nouveaux membres de l’équipe, avec des rôles plus ou moins spécifiques : Huntress la caractérielle, Black Canary l’artiste aimant se déguiser, et Barbara qui hésite entre son identité de Batgirl et d’Oracle.
Si le récit ne sera certainement pas au goût des nostalgiques de l’époque de Simone, ceux qui ont apprécié la Batgirl de Burnside devrait retrouver leurs marques. Avec une écriture et un graphisme modernes et décomplexés, tout en continuant de faire la part belle à l’esprit de famille et aux conflits moraux, le titre s’avère honnête même s’il ne restera sans doute pas dans les mémoires.
(par Guillaume Boutet)
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Birds of Prey Rebirth T1. Scénario : Julie & Shawna Benson. Dessin : Claire Roe & Rogê Antônio. Traduction Mathieu Auverdin. Urban Comics, collection "DC Rebirth". Sortie le 22 novembre 2019. 168 pages. 15,50 euros.
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Birds of Prey Rebirth T2. Scénario : Julie & Shawna Benson. Dessin : Claire Roe & Rogê Antônio. Traduction Mathieu Auverdin. Urban Comics, collection "DC Rebirth". Sortie le 24 janvier 2020. 168 pages. 15,50 euros.
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[1] Les épisodes contenus dans The Birds of Prey Rebirth T1 : Qui est Oracle ? sont :
Batgirl and The Birds of Prey Rebirth #1, #1-6 (juillet 2016 à janvier 2017).
[2] Les épisodes contenus dans The Birds of Prey Rebirth T2 : Code Source ? sont :
Batgirl and The Birds of Prey #7-13 (février 2017 à août 2017).