Début in medias res pour ce deuxième tome encore ! : les personnages se trouvent poursuivis par une horde de créatures dentues dans un univers particulièrement sauvage. Un début qui rappelle beaucoup celui du premier tome à la différence que le récit se focalise sur la progéniture du héros plutôt que sur ce dernier. Par la force des choses d’ailleurs, puisque celui-ci est mort dans le volume précédent !
Voilà qui n’est pas banal, mais permet à l’histoire de développer le personnage de Kadir, le traître qui a pourtant juré de protéger les enfants de Grant McKay, presque malgré eux. Et pendant que tout le monde court en tous sens, fuyant diverses menaces, s’étoffe le background de cet Infinivers qu’a ouvert, telle la boîte de Pandore, ce scientifique de génie.
Moins pressé que le premier volume, ce deuxième tome de Black Science fait le choix de poser ses héros sur un seul monde. Cela aurait pu être heureux, puisque le premier volume nous avait paru un peu précipiter les choses. Malheureusement, la caractérisation de l’environnement exploré est assez pauvre, et seul le bestiaire, étonnant et stimulant quant à lui, semble faire l’objet d’un véritable investissement du côté de l’imaginaire. Il manque quelque chose à cet infinivers sans véritable profondeur.
De même, si l’évolution de Kadir s’avère intéressante, elle demeure encore trop superficielle et les développements autour des enfants ne sont pas suffisamment originaux et marquants pour susciter l’enthousiasme. Quant aux autres membres de l’expédition, ils font plutôt de la figuration au point qu’on se demande si certains n’ont pas complètement disparu avant de les voir réapparaître soudainement.
Les événements de la fin du volume laissent entrevoir un nouveau départ, et un début de réponse aux nombreux mystères qui jalonnent cette aventure. De quoi espérer que Black Science prenne une autre dimension.
(par Aurélien Pigeat)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Black Science T2 : "La Boîte de Pandore". Par Rick Remender (scénario), Matteo Scalera (dessin) et Dean White (couleur). Traduction Benjamin Rivière. Urban Comics, collection Indies. Sortie le 07 mai 2015. 160 pages. 15 euros.
Lire la chronique du tome 1 de Black Science
Commander le tome 1 chez Amazon ou à la FNAC
Commander le tome 2 chez Amazon ou à la FNAC