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Blexbolex / L’Arrière-pays / Orbis Pictus / Lancement au Monte-en-l’Air (Paris)

Par le 20 juin 2012                      Lien  
Dédicace

Mercredi 20 juin à 18h30 au Monte-en-l’air

71 rue de Ménilmontant

75020 Paris

01 40 33 04 54

BLEXBOLEX – L’ARRIÈRE-PAYS

IL N’Y EN AURA PAS POUR TOUT LE MONDE !

Seulement 235 exemplaires (+ 40 ex. auteur) de cet album de vingt-quatre planches sérigraphiées au format 25 x 35 cm, sous habillage toilé, sérigraphié avec titre. Certains trouveront son prix rédhibitoire. Est un point de vue. Aussi, mieux vaut de notre côté annoncer la couleur : L’Arrière-pays est une œuvre d’art qui prend la forme d’un livre. Ni isbn, ni code barre, ni fnac. La dite œuvre d’art (pas un petit collector, ou produit dérivé à la con) sera disponible uniquement auprès de trois (peut-être quatre) valeureux libraires et sur le site orbispictusclub.com. Son prix de vente augmentera au fur et à mesure que son tirage s’épuisera, œuvre d’art oblige. Sa conception et sa réalisation ont demandé deux années d’exigence à son auteur, à son imprimeur, et à son éditeur, qui sabreront le champagne avec les compagnons libraires du Monte-en-l’air le mercredi 20 juin 2012. Pour ceux qui n’auront (ou ne se donneront pas) les moyens d’acquérir cet ensemble sérigraphique, une édition plus abordable paraîtra probablement dans quelques temps en offset aux éditions Cornélius et/ou Nobrow. Seront également disponibles en dédicace Crimechien et Hors-Zone, ainsi que quelques derniers exemplaires de La Fêlure, dont une série de quatre estampes. Champagne !

Blexbolex par Blexbolex =

Je ne suis ni peintre, ni écrivain, ni graphiste, et en fin de compte, peut-être pas auteur de bande dessinée non plus. Je n’ai souvent même pas une histoire derrière laquelle me réfugier. Le livre est en première ligne. Il est ce que je fais, en réalité. Mais je ne suis pas un artiste du livre pour autant, parce que je ne remets pas sa forme en question, ni son fonctionnement, ou son rôle. Si j’interroge certains de ses aspects, cela ne constitue pas une critique fondamentale. Disons que je me sers du livre pour formuler mes questions sous forme d’idées. Du coup, la réalisation d’un livre s’apparente à l’exécution d’un morceau de musique par un orchestre : il faut le jouer juste et le mieux possible. Et pour cela, il faut que j’aie connaissance des moyens qui sont à ma disposition : la qualité de l’impression, les encres, le papier principalement. Le reste est secondaire, sans être négligeable pour autant car cela participe très activement au ton et à l’atmosphère, à la scénographie de l’ensemble. Pas besoin d’utiliser des matériaux forcément « nobles », d’ailleurs, des matériaux très modestes sonnent parfois étonnamment justes, et parfois à ma grande surprise ! Il ne faut pas perdre de vue que mon activité s’exerce dans les domaines mineurs que sont les livres pour les enfants et les récits en images. C’est là où je me trouve bien. Ma création est plus subordonnée au livre qu’elle n’est conditionnée par lui. Je ne désire pas autre chose, dans le fond.

J’ai abandonné le trait d’une part parce que je n’en avais plus besoin, et d’autre part parce que je ne savais jamais où le placer. Il me gênait. Je m’en suis rendu compte en travaillant sur une sérigraphie, en positionnant le film du trait sur les couleurs imprimées, pour vérifier le repérage, et en constatant que l’image était moins forte. J’ai enlevé le trait, et l’image était finie. En voulant encrer un crayonné qui était correct, combien de fois ai-je ruiné mon dessin, en encrant soit trop à l’intérieur, soit trop à l’extérieur, avec des conséquences aussi déplorables que ridicules ? Un trait doit être parfaitement équilibré, il faut être très confiant, ce que je ne suis pas. Avec la gouache ou l’ordinateur, je peux modeler mon dessin jusqu’à ce que je le trouve satisfaisant. C’est une sorte de sculpture en 2D, c’est très amusant. Du coup, il m’arrive même assez souvent de me passer d’esquisse préparatoire, je peux me fier à l’image que j’ai en tête sans l’angoisse de la réalisation. Je trouve aussi que l’image ainsi faite a souvent une dimension plus mystérieuse que celle que je peux produire par le dessin, parce que mon geste devient invisible. Elle me donne l’illusion que ce n’est pas moi qui l’ai produite, qu’elle vient d’ailleurs, d’une dimension à laquelle je n’ai pas accès si je ne me perds pas dans l’image.


Par : Le Monte-en-l’air

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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