Ce neuvième tome de Blood Alone débute de façon maladroite et plutôt expéditive : Mizuki, plongée en plein sommeil s’imagine que Kuroe entretient une relation amoureuse avec son amie Sainome. Une fois réveillée, Mizuki dramatise, se gonfle d’orgueil et jalouse... Ainsi s’achève ce mini-chapitre qui passe à un suivant guère meilleur. L’auteur enchaîne coup sur coup trois chapitres du même acabit, puis décide enfin à reprendre le cours de sa narration après ces inutiles digressions, avec comme guest-star l’Insigrad Sparda dirigée par Merlin, référence au mythe d’Arthur et de la table ronde...
Toujours aussi peu convaincant au niveau de la mise en scène, de l’introduction des différents protagonistes et de leurs évolutions respectives.
On conçoit fort bien que Masayuki Takano tente de pimenter son œuvre en ajoutant des chapitres supplémentaires à son scénario de base, malheureusement ceux-ci demeurent sans grand intérêt, tandis que l’intrigue principale piétine. De manière générale, l’action manque de panache, même si quelques scènes érotiques relancent légèrement l’intérêt, et lorsque qu’enfin une scène décolle, c’est pour retomber aussitôt dans les poncifs.
Dommage parce que Masayuki Takano a démontré déjà toute l’étendue de son talent et la finesse de son trait. Blood Alone donne actuellement l’impression d’une série arrêtée sur sa lancée, frustrant le lecteur et ses expectatives légitimes.
(par Marc Vandermeer)
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