Les kages, ombres malfaisantes vivant dans le royaume des ténèbres, déferlent dans le "monde de la lumière" et s’attaquent aux humains en les parasitant. Alors que le royaume de Supherite subit une nouvelle attaque, une seule solution semble envisageable pour repousser les monstres ténébreux. Cette solution s’appelle Ral, orphelin trouvé dix-huit ans plus tôt alors qu’il n’était encore qu’un nourisson. De cet enfant avait jailli un dragon dévastateur qui brûla les montagnes environnantes. Afin de contenir ce kage dragon, Ral fut enfermé dans l’obscurité la plus totale et n’eut pour seul lien avec l’extérieur que les visites de Mio, sa jeune éducatrice.
Après ses dix-huit années d’enfermement, Ral a su apprivoiser Grad, le Blue Dragon qui cohabite dans son corps. Et c’est maintenant le jour de la libération pour lui. Sous condition de détruire les kages s’attaquant au château, le garçon va enfin pouvoir découvrir la lumière... et aussi la douceur des seins des femmes.
L’histoire de Blue Dragon Ral Grad est basée sur le jeu vidéo Blue Dragon [1], sorti sur xbox360 fin 2006 au Japon et à l’été 2007 en europe. Tsuneo Takano [2] apporte toutefois un autre point de vue à son scénario, plutôt que de se calquer sur celui du jeu. Les éléments principaux sont très classiques : un univers de Fantasy, un monde menacé par les ténèbres et un garçon un peu pervers propulsé dans le rôle du sauveur des hommes. Comme souvent dans ce genre de récit, le lecteur débute l’aventure par quelques explications sur les noms et termes qui autrement compliqueraient sensiblement la compréhension. Ensuite prend place le commencement d’une quête, rythmée par des combats trop bavards et un humour que certains qualifieront d’un peu trop lourd. De plus, l’objectif de Ral s’avère totalement grotesque, bien qu’assumé par les auteurs.
Pour soutenir l’ensemble visuellement, Takeshi Obata fait une nouvelle fois des merveilles. Son style est toujours dynamique et lisible. Après avoir animé Death Note, le dessinateur revient à une série plus enlevée, bien moins complexe, mais aussi plus courte : Blue Dragon se conclut en quatre tomes. L’univers est différent de ses précédentes séries, mais Obata semble parfaitement à l’aise.
Blue Dragon Ral Grad n’est donc pas dénué de qualités, mais son scénario banal et ses affrontements bavards en font un titre loin d’être inoubliable.
(par Baptiste Gilleron)
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[1] qui bénéficiait d’ailleurs du character design d’Akira Toriyama, le père de Dragon Ball et Dr. Slump.
[2] Scénariste mystérieux, Tsuneo Takano serait selon les rumeurs un autre pseudonyme du mangaka se cachant derrière Tsugumi Ohba, scénariste de Death Note et de Bakuman, nouvelle série du tandem actuellement publiée au Japon.