"Votre boss n’arrête pas de vous enfiler comme un maillot de bain de secouriste. Que ferait David Hasselhoff ?" Cette question parmi d’autres ouvre ce tome 2, pour afficher clairement le côté référencé et l’aspect pas prise de tête et vaguement cool de ce qu’est la série Blue Estate : un joyeux fourre-tout où une impressionnante armada de dessinateurs (Viktor Kalvachev, Toby Cypress, Paul Maybury, Nathan Fox, et Marley Zarcone) se font plaisir en alignant les tronches de mauvais garçons et les corps aguicheurs de femmes vénales.
En lisant les premières pages de chaque tome de cette série parue sous le label Hostile Holster (la collection de polars d’Ankama), nous sommes refroidis par l’aspect décousu de l’histoire et ses personnages stéréotypés. Mais il faut bien reconnaître que l’ensemble fonctionne, et c’est avec un plaisir coupable que l’on boucle le tome en attendant impatiemment la suite.
Le lecteur n’est jamais asphyxié sous les multiples degrés de lecture, mais cela, les scénaristes s’en balancent littéralement : cette série comporte suffisamment de seconds couteaux crapuleux, de combines minables, et de règlements de comptes entre petites frappes frimeuses dans les coulisses clinquantes d’Hollywood pour que nous boudions notre plaisir.
(par Thomas Berthelon)
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