Bob Morane est un des plus grands succès du roman populaire belge. Ce personnage, héros de plusieurs centaines d’aventures, en a surtout vécu un certain nombre d’improbables dont le caractère absurde en fait tout le charme. Voir Bob Morane déguisé en troubadour en train de chanter du Charles Trenet dans le Haut Moyen Age, comme il l’a fait jadis, il n’y a qu’un Henri -« Charlie »- Vernes qui soit capable de l’imaginer. Ce gars qui s’apprête à fêter ses 87 ans aux chanterelles et qui aligne plus de 200 romans à son actif, dont 200 aventures de Bob Morane et une vingtaine d’autres sans ce personnage, sans compter les BD, a compris que l’histoire n’est intéressante que quand on la piétine.
D’ailleurs, la série fait depuis 1953 l’objet d’un véritable culte dont on peut avoir un aperçu en surfant sur le site de Johnny hart, Le Dossier Bob Morane où l’on retrouve les coordonnées des clubs qui le célèbrent, et sur le Forum Bob Morane toujours très actif.
Dans cette aventure, Vernes part d’un présupposé arbitraire pour nous trousser un récit solidement ficelé comme il a toujours su le faire, malgré le fait que le dessin de Coria n’ait pas la vigueur de celui de William Vance, ancien dessinateur de la série et par ailleurs son beau-frère. Heureusement que les fans de Bob Morane sont toujours au rendez-vous !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Merci à J-Y. Freiburger.