Après le départ pour une autre école de celle qu’il aimait en secret, une nouvelle élève arrive dans la classe de Punpun. Elle s’appelle Aiko. Punpun en tombe instantanément amoureux et les deux gamins finissent par se promettre qu’un jour ils partiront, rien que tous les deux.
Mais à la maison, tout n’est pas rose. Ses parents, "Punpun Papa" et "Punpun Maman", se disputent souvent. À la suite d’une de ces grosses disputes, sa mère se retrouve hospitalisée, ainsi l’oncle de Punpun vient s’installer chez eux pour s’occuper de lui pendant quelques temps.
Alors qu’il s’était intéressé à certains instants de vies dans des récits courts tels que Solanin et La fin du monde, avant le lever du jour, Inio Asano s’est lancé le défi d’une vraie longue série qui relatera la vie de son personnage, Punpun, sur une période bien plus étendue, donc.
Entre les jeux d’enfants, les premiers émois, les découvertes, mais aussi les peines de cœur, et le monde des adultes qui semble parfois bien compliqué, le scénario s’engage déjà sur la voie de la réussite. Après un premier volume assez chargé en passages comiques, le récit s’engage vers plus de tristesse, de moments difficiles.
Outre son habituel graphisme toujours très réussi, Asano prend le pari de représenter Punpun et sa famille de manière extrêmement simpliste, les faisant ressembler à de vagues volatiles. De plus, Punpun est le seul personnage qu’on ne voit jamais s’exprimer directement. Celui-ci est compris soit selon les situations ou répliques des autres acteurs, soit par des citations en narration extérieure.
Loin d’être dérangeantes, ces particularités amènent au contraire une autre saveur et permettent d’aller plus à l’essentiel des émotions que souhaite faire passer le mangaka. Rien que pour cela, Bonne nuit Punpun mérite qu’on lui prête attention.
(par Baptiste Gilleron)
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