On entre dans ce tome 2 de la biographie BD de Jacques Brel par la fin : l’automne 1966, moment où il annonce l’arrêt des tournées. Une déflagration puissante dans le milieu de la chanson francophone. Un chapitre essentiel dans la vie du chanteur. Un deuil déchirant pour le public.
Et l’on revient en 1958, quand le grand Jacques commence à percer à Paris. Son succès grandit, petit à petit, et ses ambitions aussi. Changement de maison de disques, rencontre capitale avec Eddie Barclay, premiers grands tubes populaires, et de plus en plus, le tourbillon des tournées, des nuits agitées, des femmes toujours plus nombreuses…
Quelle incroyable énergie d’une biographie qui possède de nombreuses qualités : un rythme constant, des planches bourrées de personnages forts en gueule, des ambiances fortes – surtout les nuits – et un Brel qui fascine toujours plus. Ivre de désir de vivre, il apparaît autant torturé que totalement dépassé par son obsession de séduire, tout en restant accessible à son public et agrippé à ses principes : pas de rappel en concert, pas de concession sur des textes, même quand Les Flamandes choque une bonne partie de la Belgique.
Au bord de l’épuisement, Jacques Brel apparaît dans ce tome 2 coincé par des envies contradictoires, et un besoin de solitude grandissant. Bientôt, il voguera vers une nouvelle vie, la dernière. Rendez-vous au tome 3, suite et fin de cette belle histoire de vie, d’homme, et de musique.
(par David TAUGIS)
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Lire notre chronique du tome 1