Nouvel auteur de polar et nouveau dessinateur mis en valeur par cette formidable collection. Cette œuvre mise en image par Gabriel Germain, 25 ans seulement, nous permet aussi de découvrir l’univers d’Oppel, qui a le double de son âge, et comme tout bon écrivain, vénère les chats.
Rien d’aussi charmant et d’anecdotique dans ces deux récits. Le premier plante le décor en ex-Yougoslavie. Là se croisent un sniper, un enfant imprudent, des soldats de l’ONU, des voleurs opportunistes...
Avec une grande économie narrative et des tonnes de noir, toute l’absurdité et l’horreur de cette guerre illustrée. Sans oublier la lâcheté et l’appât du gain propre au genre humain...
La seconde bande, 58 minutes pour mourir, évoque un acte terroriste machiavélique dont seul le dénouement démonte la logique implacable. De quoi glacer le sang des plus aguerris.
Adepte du style si marquant des grands de la "ligue noire" comme José Munoz, Gabriel Germain a choisi des textes particulièrement signifiants, engagés, non dénués de sarcasme. Ce n’est pas encore avec Brouillard au pont de Bihac qu’on trouvera un mauvais album chez Casterman noir...
(par David TAUGIS)
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