Buddy Longway amène au fort, les chevaux sauvages que l’armée l’avait chargé de capturer. Mais, son épouse souffre de plus en plus de l’absence de leur fils Jérémie.
Alors qu’ils approchent du fort, amenant un troupeau de superbes mustangs, Buddy Longway, Chinook et Kathleen voient venir vers eux un petit groupe d’Indiens. La monture de Chinook semble flairer un danger quand, soudain, l’un des cavaliers se révèle être Jérémie ! Celui-ci raconte alors ce qu’il lui est arrivé depuis que son père le laissa, blessé, aux bons soins d’amis à Bear Town… Le propriétaire du très rentable saloon où il était hébergé refusant de céder son affaire, ceux qui voulaient le forcer à vendre firent peser sur lui un odieux chantage : ils accusèrent Kitty, sa compagne noire, et Jérémie, son ami métis, d’avoir volé leurs chevaux, puis persuadèrent la population de les lyncher. Ceux-ci ne durent leur salut qu’à l’intervention de guerriers sioux qui, à sa manière de chevaucher, avaient reconnu Jérémie comme l’un des leurs. Le véritable but de ces Indiens était cependant de chasser les Blancs qui avaient construit Bear Town sur leurs terres. Informés de la chose, les Tuniques Bleues arrivèrent en nombre pour protéger les colons. Jérémie qui en voulaient aux habitants de la région de l’avoir traité pire qu’un chien et qui, adolescent, avait été le témoin de massacres commis par l’Armée, se rangea alors du côté des Indiens rebelles et participa à leurs raids meurtriers …
(par Nicolas Anspach)
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Le trait dynamique, Derib aime chambouler çà et là la mise en page afin de s’octroyer de larges espaces de liberté, où il peut exprimer le contenu d’une case en quasiment une planche. L’auteur est sans doute l’un des seuls à dessiner aussi habillement les chevaux, recherchant l’expression la plus juste, mêlant fougue et douceur… Cette histoire en surprendra plus d’un par son aspect profondément tragique, parfois poétique, mais généralement terriblement encrée dans la réalité de l’époque…