Après la bonne surprise qu’avait constitué le premier album, c’est avec ravissement que nous retrouvons notre joyeuse bande de détectives du surnaturel dans un ton de la narration toujours aussi frais et léger et avec des dialogues chargés d’humour.
Entre deux monstruosités pleins de crocs et de tentacules, le Scooby-gang s’apprête à affronter une menace plus dévastatrice que tout ce à quoi ils ont été confrontés jusqu’ici : peines de cœur et flambée des prix de l’immobilier ! Alors que tous sont menacés de se retrouver à la rue, Dawn et Alex apprennent à vivre séparément, Spike cherche à se convaincre d’être passé à autre chose en ce qui concerne ses sentiments pour Buffy, et Giles expérimente son nouveau corps d’adolescent. Au-delà de ces problèmes de premier-plan, on en oublierait presque que la Tueuse est en possession d’un grimoire aux pages vierges attendant que le premier auteur venu redéfinisse les lois qui règnent sur le monde occulte et réécrive la réalité selon son bon vouloir...
Clairement, l’intrigue principale, reposant sur la responsabilité qui repose entre les mains de Buffy, est mise de côté. Les scénaristes se concentrent sur un point précis : le développement des personnages à travers les interactions qu’ils entretiennent les uns avec les autres. Relégués au second plan, le scénario et l’action laissent place à un excellent travail de dialogue qui n’hésite pas un instant à aller puiser dans la riche mythologie de Joss Whedon, distillant ça et là un grand nombre de clins d’œil à la série TV.
L’écriture des personnages est au cœur du récit, les vannes qu’ils se renvoient à grand renfort d’ironie, de cynisme et d’éléments de la pop culture font mouche. Ce deuxième opus confirme tout le bien que nous pensions du titre, lancé sur sa troisième saison inédite à la télévision, respectueux du support original.
(par Marco ZANINI)
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