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Bullet Armors T1 à T3 - Par Moritya (trad. Thibaud Desbief) - Kana

Par Aurélien Pigeat le 6 juin 2014                      Lien  
Nouveau shonen présentant un monde post-apocalyptique dans lequel hommes et machines s'affrontent, {Bullet Armors} peine, faute d'originalité, à se démarquer de la concurrence. Un divertissement sympathique, mais guère davantage.

Retranchés dans leurs cités, les humains font face aux assauts des "tremors" des créatures mécaniques douées d’intelligence et capables d’évoluer. La guerre fait rage entre hommes et machines. Mais grâce à un dispositif particulier, certains individus, les "breeders", s’associent avec des tremors, faisant de ces derniers des armes.

Ion, notre jeune héros, est l’un de ces breeders. Et s’il quitte sa ville natale, avec son tremor Bullet - une main lui accordant une immense puissance - c’est pour retrouver son père lui-même parti à l’aventure il y a de nombreuses années. En chemin, il se lie d’amitié avec une autre jeune breeder, Serena.

Bullet Armors T1 à T3 - Par Moritya (trad. Thibaud Desbief) - KanaSeulement la vie n’est pas simple pour le duo : luttant contre les tremors sur la route, ils doivent cacher leur identité dans les villes dans la mesure où, auprès de la population, les breeders sont considérés comme des traîtres, alliés des monstres mécaniques. Et ce n’est pas la rencontre avec un nouveau breeder, venu enlever Serena, qui pourra contredire cette idée.

Bullet Armors fait la part belle aux combats et de ce point de vue se montre très dynamique et entraînant. Les affrontements avec les tremors, avec les "bakers" - les humains spécialisés dans la chasse aux tremors - ou encore avec les autres breeders s’enchainent et permettent de mettre en valeur les différents héros.

Combat urbain
© Moritya / Shogakukan / Kana

Deux soucis néanmoins tempèrent notre enthousiasme et relativisent grandement l’intérêt de ce titre.

En premier lieu le manga de Moritya fait montre d’une absence d’originalité criante. Nombre d’éléments, depuis le lien entre les personnages et leur tremor jusqu’au dessin des protagonistes, rappellent Shaman King d’Hiroyuki Takei qui lui-même avait abordé, il y a quelques années, le lien entre hommes et machines dans Jumbor. Quant à la quête du héros, elle évoque inévitablement celle de Gon dans Hunter x Hunter de Yoshihiro Togashi.

En second lieu, l’espèce de faux rythme du récit risque bien de faire perdre quelques lecteurs en chemin. Si les mini-aventures s’enchaînent, tout demeure très linéaire et plutôt anecdotique. Pour le dire simplement, on a l’impression d’être encore dans la phase d’exposition au bout de ce volume 3, avec enfin, peut-être, l’apparition d’une véritable trame reposant sur de réels enjeux, alors même que la série est annoncée comme achevée en six volumes.

Tout cela donne le sentiment que l’on a affaire, là encore, à un shonen stoppé avant même d’avoir véritablement débuté. Faute, avant tout, d’avoir su susciter curiosité et intérêt chez le lecteur japonais.

Sans être passionnant, Bullet Armors n’en constitue pas moins un divertissement sympathique, très (trop ?) conforme aux standards du shonen nekketsu. Au rythme où il va, on peut cependant craindre que la lecture des trois volumes suivants ne se révèle frustrante.

Des valeurs shonen affichées
© Moritya / Shogakukan / Kana

(par Aurélien Pigeat)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

- Bullet Armors T1 à T3. Par Moritya. Traduction Thibaud Desbief. Kana collection "Shonen". Sorties les 7 mars 2014 (tomes 1 et 2) et 23 mai 2014 (tome 3). 194 pages. 6,85 euros.

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