La vie d’Ethan Karoshi aurait pu s’écouler des années dans la quiétude : un bon statut de flic respecté, une femme fidèle et attentionnée, une amante raisonnable, les parties de pêche... Jusqu’au premier meurtre. Et ses premiers indices. Un ensemble de preuves qui resserre le piège autour de lui. Inéluctablement, Ethan perd ses soutiens, tente en vain de retourner l’enquête dans le bon sens. Un cauchemar qui semble s’alourdir chaque jour.
Fidèle à l’esprit du roman noir, le scénario d’Ozanam ne cache rien, dès le départ. Ethan Karoshi est condamné, en voix off, au début de la première page. Plus que le label Kstr auquel est rattaché l’album, on pense à la collection Rivages/Noir, réservée aux adaptations de classiques du genre.
Si la trame de Burn Out tient la route du début à la fin, l’auteur l’a quelque peu alourdie avec des narratifs trop appuyés, notamment les références à la littérature. Comme s’il voulait être certain de bien plonger sa plume dans la référence la plus respectable.
Reste le dessin de Sommer, étonnante découverte de ce one shot, qui semble ici choisir un traitement à la Autheman. Les personnages ne sont pas détaillés davantage que les décors. Et les visages des caractères masculins se retrouvent avec des oreilles et des nez rougeoyants. Certes drastique, mais judicieusement adapté au propos : poisseux, sombre, et désespéré.
(par David TAUGIS)
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