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Ça va mieux en (le) dix ans !

Par Patrice Gentilhomme le 12 décembre 2007                      Lien  
Ce mois-ci dBD nous propose un numéro séduisant sous une couverture, qui ne l’est pas moins ! Pour ses dix ans, le magazine a choisi de se regarder (le nombril ?) tout en jetant un coup d’œil dans le rétro.

La couverture du numéro 19 nous propose de passer de 1997 à 2007 de manière fort agréable : tout en souplesse et en rondeur grâce au talent de Walter Minus !

Au fil des pages on retrouvera le cheminement d’une aventure éditoriale originale débutée en 1998 et, qui au fil de ses numéros et de ses changements de formule, a réussi (et continue) de dresser un panorama consistant et documenté des principaux auteurs de cette décennie. Au cours de ces dix ans tous ceux qui comptent dans le milieu ont un jour ou l’autre fait l’objet d’un dossier, d’un article ou du fameux abécédaire.

Force est de constater que la ligne éditoriale du journal s’est toujours concentrée autour de trois points forts : une large place aux auteurs en vue (de Bilal à Convard en passant par Giraud ou Rabaté) ; de solides enquêtes abondamment illustrées en liaison avec l’actualité (d’Angoulême au dessin de Presse jusqu’au Manga) et enfin une ouverture vers des « people » dont on a pu découvrir l’intérêt pour les histoires en images (de Vincent Bolloré à Yann Arthus Bertrand ou Albert Jacquard).

Racontée à la première personne, par son directeur, Frédéric Bosser cette aventure mêle anecdotes personnelles et souvenirs divers ( y compris l’aventure « douloureuse » de Bulldozer, titre éphémère puis abandonné pendant quelques mois ), le tout illustré des couvertures de la revue.

Esthétique, agréable à consulter et bien fait ; le journal semble aujourd’hui avoir trouvé sa voie et (espérons-le) son public.
On retrouvera plus loin les contributions de quelques célébrités qui ayant eu l’honneur de figurer au sommaire de dBD, sous forme d’entretiens ou de dessins inédits !
Bien entendu, ce numéro ne se limite ni à la nostalgie ni à l’autosatisfaction, les amateurs d’infos retrouveront parmi les nombreux articles et enquêtes de ce copieux numéro une présentation de l’unique émission consacrée à la BD à la télévision (Un monde de bulles diffusée sur Public sénat), ainsi qu’une improbable rencontre avec un dessinateur méconnu Philippe Katerine, artiste polyvalent si il en est !

Fidèle à sa tradition, dBD ne néglige pas l’actualité du moment : la sortie de Lucky Luke en dessin animé et les évènements éditoriaux sont prétextes à interviews et rencontres avec les auteurs. Philippe Francq pour le 15ème tome de Largo Winch, Loisel à l’occasion de la renaissance de la Quête ou encore le patron des éditions Lombard, Yves Sente, sont également au sommaire de ce numéro.

Avant de le refermer, on appréciera la chronique d’Henri Filippini qui joue encore une fois, les troubles-fêtes avec un billet salvateur dans cet océan d’auto-satisfaction. Parmi les quelques d’albums publiés cette année ; combien surnageront de la surproduction galopante, constante du paysage BD actuel ? Répondre à cette question, c’est entrevoir des lendemains (de fête ?) bien difficiles pour ceux qui ne sont pas forcément à l’affiche de ce numéro anniversaire !

Dans notre dernière chronique nous nous inquiétions de la relative léthargie du site internet du journal et espérions une actualisation. Influence de votre site préféré ou heureuse coïncidence ? C’est désormais chose faite ! La revue dispose maintenant d’un site attractif, et totalement relooké, reprenant en partie des articles de la version papier, dont il constitue une vitrine de qualité pour une revue qui n’en manque assurément pas !

(par Patrice Gentilhomme)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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