Fils du patron du Shirakaba-en, un marchant de thé sévèrement ancré dans la tradition, Sasuke voue une passion pour le café au nez et à la barbe de son père. Dès qu’il en a l’occasion, il file au Café Shade Tree, lieu de travail de sa petite amie, afin de perfectionner son art. Au grand dam de son père, le thé fait de moins en moins recette à notre époque, ainsi Sasuke devra user de ses talents pour redresser la barre en devenant responsable de la nouvelle branche café du Shirakaba-en. Aussi, le jeune homme se devra de trouver des saveurs et des modes de préparation différents en fonction des besoins des clients.
Pays ancré dans la tradition du thé, le Japon s’est ouvert au fil du temps à certaines coutumes et aux produits occidentaux. C’est ainsi que s’est fait une place le café, la boisson du diable comme l’appellent ses détracteurs tels que le père de Sasuke, jusqu’à réussir à faire de l’ombre au breuvage historique des Nippons.
Comme la plupart des mangas culinaires, Café Dream raconte l’apprentissage et les débuts professionnels d’un jeune passionné. En l’occurrence, Sasuke est déjà un fin connaisseur au tout début de ce premier tome sans que l’on sache d’où lui vient cette passion. Le ton se veut plaisant et didactique, mêlant des touches d’humour et un dessin juste et agréable.
Bien évidemment, la lecture de Café Dream peut donner envie de boire un espresso ou un café glacé, mais contrairement à des séries comme Le restaurant du bonheur où sont présentés de nombreux plats très alléchants, les planches d’Osamu Hiramatsu mettent moins en appétit.
Après tout, le café ne révèle véritablement son goût qu’une fois en bouche.
(par Baptiste Gilleron)
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