Ce cinquième volume de Cage of Eden déploie deux intrigues distinctes. Dans sa première moitié on en arrive enfin aux retrouvailles entre Sengoku et son meilleur ami Kôhei, qui s’est, depuis le crash, enfermé dans une folie meurtrière, tuant ses camarades et incitant les autres survivants à se comporter comme lui.
Le développement de ce moment attendu déçoit cependant : on évite pour l’heure une résolution frontale de la tension dramatique véhiculée par cette rencontre et une porte de sortie, au sens propre comme au sens figuré, est ménagée au personnage de Kôhei, en dépit des horreurs auxquelles il s’est livré.
En revanche, la deuxième moitié du volume aborde une étape intéressante du récit de survivants : l’installation d’un camp durable, la constitution d’une véritable communauté. Bien évidemment, cela prend ici un tour un peu caricatural, par la mise en scène d’un contre-exemple fondé par des adultes fautifs. Mais l’on est agréablement surpris par la façon quasi didactique dont le concept d’"État Nation" est posé, abordé et illustré dans un manga.
Le temps de la fuite et de l’errance semble prendre fin et débute celui de la construction d’un groupe élargi dont les missions vont être plus clairement établies. La question de l’exploration et celle de la compréhension de l’île devraient ainsi de nouveau directement se poser : on attend cela avec impatience car pour l’heure les mystères se multiplient sans que ne pointe l’ombre d’un début d’explication.
(par Aurélien Pigeat)
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Cage of Eden T5. Par Yoshinobu Yamada. Traduction Florent Gorges. Soleil Manga collection Seinen. Sortie le 16 avril. 192 pages. 6,99 euros.
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