Capitaine Phasma – Par Kelly Thompson & Marco Checchetto – Panini Comics

Cet album a pour ambition de raconter le parcours du Capitaine Phasma entre le septième et le huitième film de la saga. Après qu’Han Solo ait conseillé à Finn de jeter l’officière dans un compacteur d’ordures de la base Starkiller, le spectateur n’a plus de nouvelles du personnage jusqu’à son retour à l’écran lors du huitième film pour se confronter de nouveau à Finn. Comment Phasma a pu survivre jusque là ?

Mais surtout : comment a t-elle fait pour échapper aux foudres du général Hux ou du grand leader Snoke ? En effet, c’est Phasma qui (obligée par Finn, Han et Chewbacca) a ouvert le bouclier planétaire de la base Starkiller, permettant à la flotte de la Résistance de débarquer dans ce repaire stratégique du Premier Ordre. Comment se fait-il donc que l’on retrouve Phasma, comme si de rien n’était, à la tête de ses troupes le film suivant ?

La talentueuse scénariste Kelly Thompson (Hawkeye) a la charge de raconter son périlleux parcours entre les deux films. Son angle d’attaque est simple et efficace : Phasma est avant tout une survivante, quelle que soit la situation.

Outre survivre aisément au compacteur d’ordures (trois héros que nous connaissons bien l’ont bien réussi dans le film Un Nouvel Espoir), Phasma va très vite profiter du chaos de la situation pour effacer son accès préalable au bouclier planétaire... et découvrir qu’un autre officier a eu accès quelques minutes plus tard à ces commandes ! Ni une ni deux, Phasma décide de couvrir définitivement son erreur par l’élimination de ce potentiel traître.

Accompagnée d’une pilote TIE du Premier Ordre, Phasma combat dans un milieu bien hostile pour retrouver le potentiel traître.

© & TM 2018 LUCASFILM

L’intrigue proposée amène son lot d’action, dans un cadre par ailleurs inattendu. Aucune véritable révélation ou grosse surprise ne vient malheureusement égayer l’album, ce qui aurait pu lui donner un charme supplémentaire. L’album étant relativement court, l’intrigue est menée tambour battant et les personnages sont peu développés. Phasma bénéficie du traitement le plus appuyé, mais on apprend très peu de nouvelles choses sur elle. Toutefois, la conclusion du récit permet d’appuyer sa caractérisation telle que présentée dans les films, ce qui pourra convenir aux amateurs.

Peu indispensable pour la compréhension globale de la dernière trilogie de films Star Wars, le principal attrait de cet album réside peut-être dans le trait de l’artiste Marco Checchetto qui réalise ici de très belles planches. Un artiste à qui l’on doit par ailleurs ces dernières années un très bon travail au service de l’univers Star Wars (Les Ruines de l’Empire, Obi-Wan & Anakin).