2056, Corse. Un ouragan de force 4 se dirige tout droit sur l’île de Beauté, touchée de plein fouet par les dérèglements climatiques. Tous les voyants sont au rouge. Seule contre les éléments déchaînés, Carmen fonce tête baissée vers la propriété de De Cambre, l’homme du scandale des eaux lyonnaises, celui aussi qui a mis un contrat sur sa tête... La mercenaire doit redoubler de vigilance !
Après huit tomes de bons et loyaux services, Gess a cédé ses crayons à Emem le dessinateur de la série Idoles [1]. Le scénario ayant justifié notamment le léger changement de visage de Carmen, la transition graphique s’est faite sans trop de heurt.
Et quoi de plus logique de retrouver Pierre Schelle à la couleur, dans la mesure où Fred Duval relie ce nouveau départ de Carmen (initié dans le tome 9) au cycle de l’eau de Travis (tomes 9,10,11). Le scénariste rouennais continue à innover dans la continuité et a su tisser petit à petit une toile complexe mais totalement cohérente.
Cependant, dans Mazzere, il s’accorde une petite digression chamanique assez surprenante, voire déroutante. Mais l’action, point fort de la série, reprend vite le dessus, d’autant que Emem, très à l’aise dans les scènes extérieures, navigue comme un poisson dans l’eau dans l’ouragan traversant l’album.
Certaines séries tirent désespérément sur la corde pour durer. D’autres ne s’essoufflent pas, même après plus de 450 planches. C’est le cas de Carmen Mc Callum.
(par Laurent Boileau)
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