« Alix Senator », un nom qui résonne comme un blockbuster de Ridley Scott ou James Cameron. C’est le titre du projet que démarreront en septembre prochain Valérie Mangin et Thierry Démarez, d’après le personnage de Jacques Martin. L’intrigue se déroulera une trentaine d’année après la série classique imaginée dans les pages du journal Tintin. Mangin, à qui l’on devait déjà le futuriste Dernier Troyen, présente les grandes orientations de la série avec Denis Bajram, son compagnon et conseiller de l’ombre sur ce qui constitue le spin-off le plus intrigant du moment.
Numéro spécial Angoulême oblige, Casemate dresse le portrait du président sortant Art Spiegelman. Angle original, d’autant que le discret Spiegelman se prête peu à l’interview, la rédaction donne la parole à trois amis proches : Mattotti, Loustal et Eric Cartier. Le témoignage de ce dernier sur sa vie « punkoïde » dans le New York des années 1980 est d’ailleurs très touchant.
Au rayon des grands entretiens, on pointera celui d’Emmanuel Moynot qui raconte son travail d’enquête sur Pierre Goldman, dont il a tiré un album portrait qui paraît début février chez Futuropolis. Plus loin, le scénariste Matz fait le point sur ses projets et trépigne d’impatience de voir Sylvester Stallone se glisser dans la peau du héros de Bullet To The Head, adaptation hollywoodienne de sa série Du Plomb dans la tête [1]. Plus loin encore, le coloriste Claude Guth (à qui l’on doit les couleurs de la plupart des séries du Monde de Troy) décrypte les jeux de lumières de Jean-Pierre Gibrat dans un texte précis et didactique.
Enfin, dans la rubrique Palette qui confronte un dessinateur à une toile de maître, Casemate a eu le nez fin puisque c’est Guy Delisle, fraîchement lauréat du Fauve d’Or pour Chroniques de Jérusalem, qui nous raconte sa jubilation devant une œuvre de David Hockney.
(par Morgan Di Salvia)
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