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Casterman, Fluide Glacial et le groupe Flammarion rachetés par Gallimard ?

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 18 janvier 2012                      Lien  
Un projet de vente des éditions Flammarion au Groupe Gallimard ferait tomber Casterman et Fluide dans l'escarcelle de l'éditeur germano-pratin qui, avec Gallimard jeunesse, Gallimard-Bayou, Denoël Graphic et Futuropolis, rejoindrait le groupe de tête des éditeurs de BD les plus puissants de France. Ce rachat ouvrirait en outre de nouvelles perspectives de diffusion de la BD francophone en Europe et aux USA.

L’information est confirmée par le site économique Economia et par le site Fumettologicamente : le groupe Gallimard rachèterait le groupe Flammarion au groupe italien RCS- Rizzoli Corriere della Sera.

Dans une mauvaise passe économique à cause de ses actifs espagnols, le groupe italien voudrait éviter l’augmentation de capital.

Pour ce faire, il choisirait de mettre en vente, pour un montant estimé entre 150 et 200 millions d’euros, l’un de ses joyaux : le groupe Flammarion, qu’il contrôle à 77%, notamment propriétaire de Casterman et Fluide Glacial et crédité d’un chiffre d’affaires de 148 millions d’euros sur les 9 premiers mois de 2011.

Casterman avait été racheté par Flammarion en 1999, cette maison étant déjà propriétaire de Fluide Glacial.

Un Conseil d’Administration extraordinaire a été convoqué par les dirigeants de RCS le 19 janvier prochain inscrivant cette décision à l’ordre du jour.

Selon le site Economia, c’est Gallimard qui tiendrait la corde pour ce rachat.

Si cela se faisait, Gallimard contrôlerait Tintin, Corto Maltese, ou encore le Maus de Spiegelman.

Casterman, Fluide Glacial et le groupe Flammarion rachetés par Gallimard ?
Tintin bientôt dans l’escarcelle de Gallimard ?
Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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16 Messages :
  • Tant de beaux capitalistes qui se serrent les pognes et qui n’ont pas une once de talents artistiques en eux. Et pendant ce temps, pendant que les millions valsent, les auteurs, les besogneux, les cons (j’en suis un, con, besogneux et auteur) ne gagnent presque pas leur vie avec leur art. Comme c’est beau une telle nouvelle. Ce groupe magnifique qui pourra encore faire signer des contrats de plus en plus misérabilistes prétextant que le marché du livre va de plus en plus mal, malgré les millions que rapportent les livres à succès. Tout ça me donne un peu, beaucoup , passionnément envie de vomir. .

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    • Répondu le 18 janvier 2012 à  17:47 :

      Et les petits/jeunes éditeurs se verront encore plus écraser (si c’est encore possible).

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    • Répondu par XXL le 18 janvier 2012 à  17:48 :

      ne gagnent presque pas leur vie !
      Vous pouvez oter le presque, en tant qu’auteur aussi, sans moults activités en " à coté " je suis tout simplement un demi smicard si on fait juste avec les avances sur droits. Pour le "demi smicard" c’est ma banquière qui m’a dit cette petite phrase assassine, mais pas fausse :(

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      • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 18 janvier 2012 à  18:20 :

        ActuaBD est vraiment devenu le bureau des pleurs...

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        • Répondu par Erik A. le 18 janvier 2012 à  18:43 :

          C’est un peu moqueur, Didier. Mais ça reflète surtout une situation de plus en plus mauvaise pour les auteurs actuels, ceux qui n’ont pas la chance de vendre assez d’albums pour vivre de leurs droits. Et sont donc soumis au diktat de conditions de contrats de plus en plus léonins.

          C’est un constat, pas une plainte.

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        • Répondu par LC le 18 janvier 2012 à  20:05 :

          J’ai ri, j’avoue.

          Il y a quelques années j’ai lu un bouquin sur le sujet, "Les Nouveaux Intellos précaires", de Anne et Marine Rambach chez Stock.
          Bien documenté, plein de témoignages sur la précarisation des acteurs de la culture,écrivains, journalistes pigistes, danseurs, éditeurs, chercheurs etc... Je me souviens du gouffre entre l’image prestigieuse de ces métiers et leur réalité financière misérable.

          Le constat de ce livre (de 2009) s’est aggravé à grande vitesse ces dernières années.

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          • Répondu le 18 janvier 2012 à  22:49 :

            Mais c’est tout à fait vrai.
            Ils sont justes trop nombreux en France en comparaison à la population consommatrice de culture et de biens culturels. Evidemment 70% de la population se fout des arts en général. Ils sont eux souvent souvent précaires et pensent d’abord à survivre.

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            • Répondu par Justin Moreward Haig le 19 janvier 2012 à  12:14 :

              c’est vrai, il y a trop d’artistes, il faut le lire pour le croire. On a bien sur plus besoin de soldats, de chômeurs, de gens qui baissent la tête et bouffent des cachets, c’est bien connu.
              Une démocratie, c’est bien pour aller vers l’inconnu, rendre éloquent de nouvelles façon de voir, par des efforts continus, ou alors j’ai mal lu la notice.
              vivement un bon camp de travail pour éliminer tout ces gens en "trop", si on suit votre logique.
              Le monde change et de plus en plus de gens veulent vivre en développant des qualités, et non juste survivre.Ce sont les structures qui vont s’adapter, et non l’inverse.

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  • Heu... désolé, mais Bayard n’appartient pas du tout à Gallimard (même si, à une époque, il y a eu un rapprochement qui a fait long feu)

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 18 janvier 2012 à  18:19 :

      Vous avez raison, nous avons corrigé cette erreur.

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  • Si l’info est confirmée, c’est plutôt une bonne nouvelle. Rizzoli n’a rien apporté à Casterman et Gallimard est l’éditeur de référence en France mais avec une vraie dimension internationale.. Evidemment pour les frères Flammarion, passer sous la coupe de Gallimard doit être une pilule amère...mais pour Casterman, c’est intéressant.Du coup, à quand Hergé dans la "Pléïade" ?

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    • Répondu le 19 janvier 2012 à  13:36 :

      Gallimard et Flammarion ont démenti hier cette rumeur venue d’Italie (source : "L’Express")

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  • sauf erreur de ma part, la reprise de Flammarion (et donc de casterman) par Rizzoli a coincidé avec l’absence de véritables ambitions par cet éditeur, la diminution de la production si ce n’est des tentatives "low cost-low quality", bref ils ont simplement capitalisé (si j’ose dire) sur tintin, geluck, jacques martin et schuiten, plus le rachat des séries de Bilal au moribond Humanos. Donc, la reprise par Gallimard, éditeur d’envergure multi-segment, est une bonne nouvelle. Epinglons que si cela se fait, cela confirme le retour de Gallimard dans la BD, eux qui ont fait des aller-retour ces 20 dernières années.

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    • Répondu le 19 janvier 2012 à  14:25 :

      1 - Je ne comprends pas. Pour quel éditeur : l’absence de véritables ambitions ? Flammarion, Casterman ou Rizzoli ?
      2 - Gallimard rachetant Flammarion, ce serait un monopole énorme. Pas certain que ce soit possible en France, Les politiques s’en mêleraient, non ?

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      • Répondu par PPV le 19 janvier 2012 à  16:19 :

        je parlais de l’absence d’ambitions pour casterman, à me relire vous avez raison ce n’est pas clair. Pour le monopole, n’exagérons rien, malgré l’importance des multiples opérations de fusions et acquisition ces 10-15 dernières années cela reste fragmenté (ceci expliquant d’ailleurs ces opérations). Sur l’intervention du politique, avec le protectionnisme ambiant et la tentation grandissante d’une certaine classe politique d’intervenir dans les affaires, je pense plutôt que le gouvernement français sera satisfait de voir un groupe historiquement français mais vendu à des marchands de journaux italiens revenir dans des mains franco-françaises.

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        • Répondu le 19 janvier 2012 à  18:48 :

          Quand même, un monopole Gallimard-Flammarion, niveau force de frappe, ce serait un coup dément porté aux autres groupes français. Mais bon, il y a un démenti... Attendons de voir si un nouveau démenti démentira ce démenti...

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