Le petit Louis, né de mère française et de père cambodgien, en sait peu sur son géniteur, disparu avant sa naissance. Alors l’esprit du gamin vagabonde, il imagine le pire à son sujet. Et si ce père inconnu était un tueur ? Dans une prise de conscience, formulée de manière métaphorique par une discussion avec un oiseau mort dans un champ de cendres, le jeune garçon recompose le portrait de son papa. Et comprend avec effroi qu’il fut la victime d’un génocide implacable opéré par le régime révolutionnaire des Khmers Rouges du Cambodge.
Réflexion sur la mémoire, « Cent mille journées de prières » met en évidence la difficulté d’accepter un passé historique tragique pour un pays. Le récit de Loo Hui Phang révèle comment ces événements pourtant proches (la révolution communiste commença en 1975) sont aujourd’hui gommés des manuels scolaires du Cambodge. Il fallait toute la finesse et la pudeur du dessin de Michaël Sterckeman pour rendre cette évocation des horreurs du génocide supportable.
Le résultat de cette collaboration entre les deux auteurs forme un diptyque émouvant, qui mêle histoire et onirisme.
(par Morgan Di Salvia)
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A propos de Michaël Sterckeman & Loo Hui Phang, sur ActuaBD :
> Cent mille journées de prières T1