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« Chambre obscure », le passage réussi de Cyril Bonin au scénario

Par Nicolas Anspach le 15 août 2011                      Lien  
Parallèlement à la {[Belle Image->art11981]}, une adaptation d’un roman de {{Marcel Aymé}}, {{[Cyril Bonin->8654]}} a écrit une histoire en s’inspirant de la mécanique des romans de {{Maurice Leblanc}} et des autres classiques du début du 20e siècle. {Chambre Obscure} confirme l’habilité narrative du dessinateur qui, après avoir travaillé avec {{Roger Seiter}}, {{Frank Giroud}} et {{Laurent Galandon}}, signe ici ses premiers scénarios.

« 1912. Un grand hôtel particulier de la banlieue parisienne. Trois tableaux. Un vol. Un mystère ». En une ligne, tout est dit : la prose de l’éditeur campe l’ambiance de ce récit, à la trame fort classique, sur les quatrièmes de couverture du diptyque. Mais Cyril Bonin parvient à parfaire les atmosphères, à peaufiner les trognes et les caractères de ses personnages pour qu’un banal vol de tableaux chez des bourgeois devienne un récit prenant.

Une nuit, deux voleurs s’introduisent chez les Dambroise pour dérober trois tableaux. L’inspecteur Alcide Leblanc est chargé de mener l’enquête. Pourquoi a-t-on volé ces croûtes qui n’ont aucune valeur marchande ? L’inspecteur interroge chaque membre de la famille et s’intéresse au moindre détail. D’où viennent ces résidus de cire de bougie sur un des meubles de la pièce où a été commis le vol ? Serait-il possible que les voleurs aient eu un complice à l’intérieur de la maisonnée ? Leblanc cherche à percer le mystère auprès des parents, de leur fille (une jeune femme séduisante), d’une tante en visite pendant quelques jours, ou de leur domestique. Ce dernier porte d’ailleurs un étrange tatouage... Serait-ce une piste ?

« Chambre obscure », le passage réussi de Cyril Bonin au scénario

L’intrigue est maîtrisée et Cyril Bonin prend le soin de nous perdre dans des fausses pistes en se focalisant parfois sur des personnages haut-en-couleurs. Certains, comme le grand-père sénile, sont également un moyen pour l’auteur d’introduire des éléments comiques à son récit.

Le trait de Bonin, anguleux et nerveux, est fortement typé, et convient à ce genre de récit. Ses personnages sont sur le fil de la caricature, cependant sans excès.

Particulièrement actif cette année, l’auteur de Fog (Casterman) travaille actuellement sur un récit fantastique et intimiste pour les éditions Futuropolis qui raconte l’histoire d’un homme asocial qui ne sort pratiquement pas de chez lui et vit sa vie par écran interposé. Un album sur lequel nous ne manquerons pas de nous pencher lors de sa sortie, car Bonin nous a prouvé avec La Belle Image et Chambre Obscure qu’il fait partie des meilleurs talents de sa génération.

(par Nicolas Anspach)

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Illustrations (c) Bonin, Dargaud.

 
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