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Changements à la tête de Métal Hurlant

Par Pascal AGGABI le 2 février 2022                      Lien  
Métal Hurlant, le célèbre magazine de science-fiction né dans les années 1970 a fait un retour sous une autre forme et une autre formule qui alterne, une fois sur deux, les numéros originaux avec les numéros de reprises d'anciennes histoires enrichis de commentaires. Vincent Bernière, fondateur des éditions Revival et directeur de la revue "Les Cahiers de la BD" depuis 2017 est le fer de lance de cette résurrection de l'incontournable mag de SF.

De fait, Vincent Bernière est aussi le directeur de la rédaction de cette nouvelle version de Métal Hurlant, accompagné du journaliste spécialiste de la pop culture Nicolas Tellop au poste de rédacteur en chef, tandis que le comité de rédaction comprend l’auteur Ugo Bienvenu et l’écrivaine Sabrina Calvo. Plus Cécile Chabraud, éditrice chez les Humanoïdes Associés -éditeur historique du mag- et Jerry Frissen, auteur de la BD Lucha Libre qui de plus a un pied posé aux USA pour le compte des "Humanos".

Changements à la tête de Métal Hurlant

Mais voilà que Vincent Bernière et son équipe ne font plus partie du projet, ce qui entérine la séparation entre Vagator Productions et les Humanoïdes Associés. Métal Hurlant est désormais dirigé par Jerry Frissen.

Le premier numéro du nouveau Métal, à l’automne 2021, avait été diversement apprécié, beaucoup par certains, moins par d’autres assez décontenancés, ce qui est peut-être la cause de cette fin de collaboration.

Néanmoins, une rupture qui pourrait avoir quelques conséquences liées à la campagne de financement participatif orchestrée pour la relance, avec des abonnements et contreparties potentiellement pas honorés. Quoi qu’il en soit, l’influence sur le contenu de Jerry Frissen ne devrait pas être visible avant le numéro 3 qui, comme annoncé dès le départ par le jeu des alternances, devrait contenir un maximum de créations.

Métal Hurlant à travers les âges.

Avec Jerry Frissen pour timonier, Métal Hurlant nouvelle version n°2, qui reprend d’anciennes histoires commentées par Jean-Pierre Dionnet, paraîtra le 16 février 2022.

En attendant, pour ce deuxième numéro, on nous promet, au travers de ses 288 pages : "Que retenir de la fantastique aventure de Métal Hurlant entre 1975 et 1984 ? Répondre à une telle question est un défi que seul Jean-Pierre Dionnet, son cofondateur et rédacteur en chef historique, pouvait relever. Il a fait une première sélection de 23 histoires courtes qui, selon lui, constituent l’essence de Métal Hurlant. On y retrouvera The Long Tomorrow de Mœbius et Dan O’Bannon, qui a influencé le film Blade Runner, Agorn de Philippe Druillet ou Crux Universalis Eternity Road d’Enki Bilal. Et d’autres auteurs qui ont marqué l’histoire du genre, dont Mézières, Gillon, Claveloux, Schuiten ou Jean-Claude Gal." Quel casting !

Là, on est plus dans la science-fiction, on est dans la légende !

PA

(par Pascal AGGABI)

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Science-fiction
 
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14 Messages :
  • Changements à la tête de Métal Hurlant
    2 février 2022 15:36, par duvet

    Du réchauffé ! Seul bon point ça permettra à ceux qui n’ont pas connu le meilleur magazine de BD de redécouvrir des auteurs … dont on peut tout de même trouver tous les albums dans le commerce.

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  • Changements à la tête de Métal Hurlant
    2 février 2022 15:38, par marcel

    Il me semble qu’Ugo Bienvenu avait déjà quitté le comité de rédaction avant même la sortie du numéro 1.

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    • Répondu par Milles Sabords le 2 février 2022 à  18:57 :

      Un magazine où j’y ai trouvé plus d’articles que de BD, et des BD pas ébourrifantes pour deux sous, un magazine qui se cherche en faisant du recyclage, mouais... va pas tenir longtemps.

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      • Répondu par duvet le 6 février 2022 à  10:54 :

        Il ne faut pas se voiler la face : les dessinateurs de BD ne bossent pas à l’oeil. 60 pages de BD ( je parle de nouvelles créations ) ça coute 24 000 euros sans compter la maquette, les rédacteurs , l’impression et la distribution. Alors quand un pseudo-éditeur est obligé de lever des fonds en crowdfunding, c’est qu’il n’a pas le début d’un kopeck et lorsqu’il lève juste de quoi faire un seul numéro, il n’y aura pas de miracles.

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        • Répondu le 6 février 2022 à  12:14 :

          24000 euros pour 60 pages ? Vous rêvez ! C’est des tarifs d’il y a 30 ans, ça. Je connais des auteurs qui travaillent pour 4 fois moins.

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          • Répondu par duvet le 8 février 2022 à  12:54 :

            Oh je ne rêve pas et je sais bien que nombre de mes collègues se bradent, mais le résultat est à la hauteur du prix qu’on y met et les lecteurs savent reconnaître le bon grain de l’ivraie .

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            • Répondu le 8 février 2022 à  14:54 :

              Cela dit, la quantité de temps passée sur une page n’est pas pour autant un critère de qualité…

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              • Répondu par auteur le 8 février 2022 à  19:42 :

                Oh que si ! Le temps est un bien précieux pour sortir du bon travail. Il ne faut pas oublier que la BD est un art artisanal et pas une production à la chaîne. La maturité d’une BD va dépendre du temps que vous passez dessus, même s’il existe des contre-exemples. Mais quelques contre-exemples ne font pas la généralité.

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                • Répondu le 8 février 2022 à  22:10 :

                  Il y a autant d’exemples que de contre-exemples. Un auteur de talent passera peut-être une semaine sur une planche, quand un auteur de génie y passera une journée et le résultat sera meilleur. Mais il y a peu d’auteurs de génie…

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                • Répondu le 8 février 2022 à  22:12 :

                  C’est peut-être là la différence entre la BD franco-belge et la BD japonaise. La première est restée très largement artisanale (même si son commerce est une industrie), tandis que la BD japonaise a depuis longtemps intégré des techniques et un mode de travail en équipe qui l’apparentent grandement à une production à la chaîne.

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                  • Répondu le 13 février 2022 à  09:00 :

                    Le drame avec le travail à la chaîne (Comics ou Manga) c’est la codification en excès : même type de dessin avec des personnages qui se ressemblent tous. Au moins, notre BD (artisanale) déclinent des univers plus variés, des univers d’auteurs.

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  • Changements à la tête de Métal Hurlant
    3 février 2022 16:55, par Dupont

    Il fallait y mettre quelques BD visuellement proches du ’’premier’’ métal hurlant. Où est Ralph Meyer par exemple ? Résultat, un magazine trop éloigné de l’esprit d’origine, trop volumineux, trop cher. Encore une personne dirigeante qui était talentueuse, mais qui n’a rien comprit à ce qui a fait la légende de métal.

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    • Répondu par Martin le 4 février 2022 à  08:24 :

      Oui en fait relancer une légende n’est pas une bonne idée.
      Relance de Pif aucun intérêt et idem.
      Le dernier Métal est un livre avec quelques bds malheureusement sans grand intérêt de lecture. Beaucoup de travail pour un faible plaisir.
      Désolé d’écrire ceci pour tous les personnes qui ont beaucoup travaillé dans ce numéro 1...
      Avoir les commentaires de Dionnet ne m’inspirent pas plus bien que j’ai une grande admiration pour lui... Pas de fun hélas.

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  • Changements à la tête de Métal Hurlant
    12 février 2022 03:58, par duvet

    Je viens de voir le numéro 1. Le peu de BD à l’intérieur n’ont absolument rien de la qualité graphique qui a fait la renommée de ce magazine.

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