Sébastien décide donc de se rendre dans son village natal pour préparer l’enterrement de son père, et régler sa succession. Il débarque en compagnie de sa copine dans un univers rural dont il a presque oublié les codes, les us et les coutumes. Fini les mojitos et vive la bière pression.
Dugroin Junior découvre dans la maison de son père un attirail d’objets hétéroclites : poupée entourée de fils de fer, cordes nouées, bougies collées à la cire au-dessus de photographie, etc. Pas de doute, Gérard Dugroin a été victime de faits de sorcellerie ! En est-il mort, là est toute la question. Le jeune homme décide de mener l’enquête dans le village en compagnie de deux amies.
Le scénariste Eric Corbeyran navigue dans des genres totalement différents avec beaucoup de brio : du thriller fantastique (Le Chant des Stryges) au récit pour enfant (Sales Mioches), en passant par la création d’univers (Le Fond du Monde ou Le Régulateur). Il nous offre avec Charmes Fous, un récit fort sympathique aux ambiances proche du polar. Les personnages sont bien campés. Le clivage entre Sébastien & ses deux copines, parisiens jusqu’au bout des ongles, et les autochtones, amène des situations cocasses et étonnantes. Un scénario captivant, magnifiquement mis en image par Olivier Balez qui emploie un style épuré et un trait nerveux, collant parfaitement aux ambiances.
On ne peut qu’espérer retrouver ces deux auteurs aux manettes de nouvelles BD. Leur duo fonctionne diablement bien !
(par Nicolas Anspach)
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