Mary, l’ancienne partenaire professionnelle de Ryo, refait surface dans sa vie au grand dam de Kaori qui voit en elle une potentielle rivale. Tueuse à gages au même titre que le héros de City Hunter, celle que l’on nomme dans le milieu "Bloody Mary" s’est reconvertie dans le domaine du mannequinat.
Loin des champs de bataille et des contrats à remplir pour diverses organisations, la belle top-model n’en a pour autant pas perdu ses réflexes de professionnelle. D’autant que sa venue purement amicale est subitement marquée par le kidnapping de son fiancé Eric, détenu par un ancien chef de l’agence de renseignements, devenu terroriste d’envergure et recherché par les gouvernements du monde entier.
Servant de monnaie d’échange, Eric ne sera libéré que si Bloody Mary assassine son ancien partenaire, Ryo.
Une nouvelle fois, Ryo se retrouve malgré lui au cœur de la tempête, accompagné par la jeune Saori (propulsée depuis notre monde dans l’univers de fiction) qui tient fermement à jouer son rôle, ce qui menace de faire capoter toute l’enquête…
Sokura Nishiki nous dévoile certains éléments du passé de Ryo durant les années de sa petite enfance, où il errait seul en pleine jungle, à la suite du crash aérien emportant ses parents. Un sombre passé où, livré à lui-même, marqué par la solitude, il est enrôlé contre son gré par des rebelles. Des révélations troublantes que Kaori, sa partenaire de longue date ignorait et apprend de la bouche de Bloody Mary.
Une première partie de récit plutôt efficace, menée tambour battant, et boostée par l’apparition de certains protagonistes tels que le "Corbeau de Shinjuku", l’informateur de Falcon, expert en sournoiserie, ou encore du terroriste David Clive lié étroitement au passé de Bloody Mary.
Malheureusement, la tournure des événements embarrasse quelque peu par son achèvement téléphoné et expéditif. Pas de réelle surprise, là où on aurait pu espérer une confrontation digne de ce nom. Et que dire de Ryo Saeba, presque laissé-pour-compte, à peine visible, détrôné par la quasi majorité des protagonistes de cette aventure.
Loin de concurrencer les précédents tomes de la saga, ce 8e opus se contente au mieux de sauver les meubles. Notons toutefois que le style graphique de Sokura Nishiki régale toujours autant par sa précision chirurgicale, son encrage épais et le soin porté aux traits de chaque personnage.
(par Marc Vandermeer)
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City Hunter Rebirth T. 8. Auteur : Sokura Nishiki. D’après l’œuvre originale de Tsukasa Hojo. Editeur : Ki-oon. Traduction : Jean-Benoît Silvestre. 160 pages. Sortie : le 1er juillet 2021. Prix : 7,90 euros.
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