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Code Geass, Nightmare of Nunnally T1 - Par Tomomasa Takuma - Éditions Tonkam

Par Baptiste Gilleron le 16 janvier 2010                      Lien  
Jamais deux sans trois ! L'univers créé par la série d'animation s'exploite une fois de plus dans cette troisième déclinaison qui, sur le fond, se pose comme la plus différente mais aussi la plus intéressante. Sur la forme, il y a du bon et du moins bon.

Le Japon s’est incliné sous la puissance du Saint-Empire de Britannia et a été rebaptisé "Aréa 11". Le jour où elle a perdu sa mère, l’impératrice Marianne, Nunnally a également été privée de sa vue et de ses jambes. Depuis, elle continue à vivre grâce au soutien de son frère Lelouch. Mais lors d’un étrange affrontement, Lelouch disparait et on le présume mort. Partie à sa recherche, Nunnally hérite d’un pouvoir (ou Geass) lui permettant de piloter un mystérieux Knightmare. Grâce à ce puissant robot, voilà la frêle jeune fille prête à s’opposer à ceux qui lui ont tout pris.

On prend les mêmes et on recommence ? Hé bien pas vraiment, comme l’indique le synopsis. Là où les versions de Majiko ! et d’Atsuro Yomino reprenaient grosso-modo le scénario de l’animé selon deux points de vue, celle de Tomomasa Takuma (précédemment auteur de Frame Saber, paru chez Doki-Doki) adopte une approche radicalement différente. On retrouve tout de même les grandes lignes de l’oeuvre originale, mais rien n’est vraiment pareil. Car, alors que Lelouch était le personnage principal, il est ici très vite écarté pour laisser la place à sa soeur Nunnally, peu mise en lumière dans la série comme dans les deux autres mangas.

Paradoxalement, cette interprétation de Code Geass réintègre un élément totalement absent dans Lelouch of the Rebellion et Suzaku of the Counterattack : les robots, appelés Knightmares. Pour les fans, c’est sans conteste un point très positif. De plus, on y trouve une autre chose qui faisait cruellement défaut chez ces deux adaptations, à savoir une profondeur scénaristique. Avec Nightmare of Nunnally, on ne s’ennuie pas. Ouf ! Mais il y a tout de même quelques ombres au tableau. On pourra déplorer une réalisation un peu brouillonne, pas toujours très compréhensible, et un trait qui ne fait pas vraiment honneur au character design de Clamp.

De plus, avec sa prolifération de termes ne trouvant pas leur explication dans les pages, ce titre est à réserver en priorité à ceux qui connaissent déjà l’univers de la série. Les autres risquent de s’y perdre. Quoi qu’il en soit, le titre de Tomomasa Takuma se place devant ses deux "cousins" à l’intérêt bien plus limité.

(par Baptiste Gilleron)

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