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"Coluche Président !" (Fluide Glacial) : une uchronie humoristique de F. & J.M. Erre

Par Frédéric HOJLO le 5 juin 2020                      Lien  
Les frères Fabrice et Jean Marcel Erre, tous deux auteurs notamment pour Fluide Glacial, ont uni leurs talents pour imaginer un an de présidence Coluche. En quelques épisodes, ils inventent avec drôlerie ce qui aurait pu avoir lieu, tout en posant la question de l'exercice du pouvoir et des responsabilités qu'il impose.

Et si Coluche n’avait pas retiré sa candidature à l’élection présidentielle de 1981 et l’avait même remportée ? Comment son mandat se serait-il passé ? Quelle aurait été son attitude une fois à l’Élysée et quelles décisions aurait-il prises ? C’est à ces questions que Fabrice Erre, professeur d’histoire et dessinateur, et son frère Jean Marcel, romancier et auteur pour « Groland », ont tenté de répondre dans Coluche Président !

"Coluche Président !" (Fluide Glacial) : une uchronie humoristique de F. & J.M. Erre
Coluche, candidat surprise de la campagne à l’élection présidentielle de 1981.

Mais, plutôt que de se lancer dans un récit de politique fiction forcément un peu hasardeux, ils ont choisi l’uchronie humoristique, habillant Coluche des atours présidentiels - même s’il conserve sa fameuse salopette - et lui conférant ainsi la plus haute fonction de l’État français pour la durée d’un an. Premières mesures, définition des grandes lignes de la politique intérieure, discussions avec les grands de ce monde - Reagan et Brejnev - et avec les représentants des différents groupes politiques ou religieux français : il a fort à faire. Dans ces circonstances, le premier défi est de conserver cet humour qui l’a rendu si populaire.

Candidat de « tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques », Coluche avait su fédérer, autour de ce qui au départ était une blague potache, des espoirs et des enthousiasmes nés des mouvements de l’après 1968 et de ses sketchs à la fois populaires et provocateurs. Au point qu’il fut crédité jusqu’à 16 % des intentions de vote, une tournure qui ne fut pas sans inquiéter la classe politique traditionnelle. Annoncée le 30 octobre 1980, sa candidature est retirée le 16 mars 1981 : les pressions, l’assassinat de son régisseur René Gorlin, dont on apprend plus tard qu’il n’est pas lié à la campagne de Coluche, et son propre essoufflement auront eu raison de ce phénomène qui a marqué l’histoire des élections présidentielles et qui faite encore rêver quelques « personnalités » médiatiques [1].

Affiche de Siné pour la campagne électorale de Coluche en 1981.

Les auteurs, Fabrice au dessin et Jean Marcel Erre au scénario [2], ne partent pas de nulle part. Outre leur expérience respective dans l’écriture, qui fait la part belle à l’humour, ils s’appuient sur une connivence ancienne entre Coluche, la presse satirique et les caricaturistes.

Coluche a en effet été soutenu par l’équipe d’Hara-Kiri, que l’on retrouve croquée dès les premières pages de la bande dessinée. Cabu et Reiser l’ont dessiné et ont ainsi contribué à ancrer le personnage de Michel Colucci dans l’imaginaire des Français. Siné a même réalisé des affiches pour sa campagne de 1981, affiches discrètement citées par Fabrice Erre dans l’une des cases les plus drôles de l’ouvrage où sont caricaturées les principales figures politiques de l’époque, de Georges Marchais à Jean-Marie Le Pen en passant par Mitterrand, Chirac et un superbe Giscard d’Estaing - Yvette Horner à la bouche en cul de poule.

Coluche par Reiser : le candidat qui "peut être caricaturé par n’importe qui".

Coluche Président ! est avant tout une bande dessinée d’humour. Éditée par Audie-Fluide Glacial, elle parvient à se placer dans la lignée des belles heures de la publication fondée par Gotlib, Alexis et Jacques Diament. Les gags s’enchaînent et font appel autant au comique de situation qu’à l’humour visuel. Le scénario joue du décalage entre le personnalité de Coluche et la fonction présidentielle, aboutissant à un dynamitage en règle de l’Élysée. Les dialogues, pleins de références à la vie politique d’alors et d’aujourd’hui, sont particulièrement bien troussés et permettent même parfois d’entendre la voix de Coluche.

Le trait de Fabrice Erre, souple et rond, est idéal pour représenter le personnage de Coluche. Il lui confère bonhomie et humanité sans le rendre ridicule. Toujours très lisible, son dessin se permet des clins d’œil aux anciens de Fluide, tels Binet ou Lindingre. Son style rappelle, toute proportion gardée évidemment, Jacovitti pour les courbes et les lancées de chapeaux et Goosens pour la gestuelle des mains.

Pourtant, malgré tous ses attributs de la bande dessinée d’humour, Coluche Président ! se teinte d’une certaine gravité. Ce n’est d’ailleurs pas incompatible, les œuvres les plus désespérées étant parfois les plus drôles. Au fur et à mesure de la lecture, et donc de la première année du mandat de Coluche, apparaissent les difficultés et les paradoxes inhérents à l’exercice du pouvoir. Car il faut donner un cap et répondre aux attentes qui peuvent être contradictoires tout en restant fidèle à des idées. Le défi déjà dantesque pour un homme politique devient une véritable aporie pour une humoriste fidèle à ses convictions et à ses origines.

Les auteurs font le choix de clore la présidence Coluche au bout d’un an. Une solution qui permet de ne pas sombrer dans le pessimisme. L’humour est sauf !

Coluche Président ! © Fabrice Erre / J.M. Erre / Audie-Fluide Glacial 2020
Coluche Président ! © Fabrice Erre / J.M. Erre / Audie-Fluide Glacial 2020
Coluche Président ! © Fabrice Erre / J.M. Erre / Audie-Fluide Glacial 2020

(par Frédéric HOJLO)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782378783655

Coluche Président ! - Par J.M. Erre (scénario) & Fabrice Erre (dessin) - Éditions Audie-Fluide Glacial - couleurs par Sandrine Greef - 22,7 x 29,3 cm - 56 pages couleurs - couverture cartonnée - parution le 3 juin 2020.

Consulter le blog Une Année au lycée de Fabrice Erre.

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[1C’est à dessein que nous refusons ici d’employer le terme d’humoriste.

[2Si le tout premier épisode est dû à Fabrice Erre, il a ensuite confié l’écriture à son frère pour leur première collaboration sur une bande dessinée, qui décidément est une affaire de famille puisque l’autrice des couleurs est Sandrine Greef, épouse de Fabrice Erre.

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19 Messages :
  • l’autrice des couleurs
    Vous ne pouviez pas simplement écrire la coloriste  ?

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    • Répondu par Frédéric HOJLO le 5 juin 2020 à  19:29 :

      Ah oui, tiens, pas fait exprès. Coloriste donc si vous voulez. Cela change-t-il quelques chose ?

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      • Répondu par Riton les gamelles le 6 juin 2020 à  08:58 :

        Oui, cela change beaucoup, merci pour cette correction.
        Est-ce que dans le cas d’un gars qui réalise les couleurs, vous auriez écrit l’auteur des couleurs ? Je pense que non.
        Le mot autrice me chagrine, alors en plus, utilisé à tout bout de champ... Ça devient un tic verbal tellement tendance. Et l’on va s’offusquer du fait que la langue française s’appauvrit.

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        • Répondu par Frédéric HOJLO le 6 juin 2020 à  09:12 :

          Disons que c’est un ajout plus qu’une correction, car j’assume voire revendique l’usage du mot autrice (et même si dans ce cas j’avoue l’avoir utilisé sans y penser). Je crois d’ailleurs qu’il ne faut pas être chagriné par son usage, mais plutôt s’en réjouir : c’est un ré-enrichissement de la langue française (car il n’est pas nouveau) et il permet de souligner la place des femmes dans le création, ce qui est loin d’être inutile dans nos sociétés.

          Ce n’est pas pour autant qu’il doit remplacer le terme de coloriste. C’est un métier important mais peu reconnu en bande dessinée, et justement très féminisé !

          Cordialement,

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          • Répondu par kyle william le 6 juin 2020 à  10:03 :

            Autrice n’est pas correct en français contemporain, car le verbe Augir et le mot Auction dont il est issu (comme acteur et actrice sont issus d’Agir et d’Action) n’existent pas. Le mot français correct, admis depuis 1997, est Auteure. Comme on dit Professeure. Cela dit, si la mode et l’usage imposent Autrice, il faudra s’y faire.

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            • Répondu par Frédéric HOJLO le 6 juin 2020 à  10:43 :

              Allons bon. On en est donc encore là. Même l’Académie française a fini par admettre ce terme. Est-ce si gênant que l’on puisse comprendre à l’écrit comme à l’oral que l’auteur est une femme ?

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              • Répondu par kyle william le 6 juin 2020 à  10:55 :

                Les adjectifs substantivés sont construits sur des substantifs. Ici le substantif d’origine n’existe plus. Personnellement, si autrice est acceptée y compris par une institution aussi poussiéreuse et misogyne que l’académie française, je serais favorable à ce qu’on réintroduise Augir et Auction dans le français contemporain. Cela dit, Auteure, recommandé officiellement sous Jospin en 1997, couramment utilisé au Québec, utilisé dans Libération et le Monde, ne posait aucun problème et s’entend comme féminin à l’oral, tout comme Professeure.

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                • Répondu par Frédéric HOJLO le 6 juin 2020 à  12:21 :

                  Au-delà de la question lexicale ou grammaticale, le sujet est politique. Beaucoup de créatrices ont revendiqué l’usage du terme autrice comme l’un des moyens de lutter contre leur invisibilisation (en parallèle notamment d’une demande d’égalité de revenus avec les créateurs et de la reconnaissance des agissements sexistes).
                  Personnellement, je n’entends pas le féminin quand l’on dit auteure et cela fait quelques années que j’emploie autrice dans mes chroniques pour les deux raisons évoquées précédemment.

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                  • Répondu par Riton les gamelles le 6 juin 2020 à  12:47 :

                    Je soutiens Kyle william pour son explication.
                    Ce n’est du snobisme que d’employer autrice surtout dans le cas présent.
                    Quant vous, Frédéric Hojlo, votre soutien à la cause féministe n’est, dans ce cas, que pure démagogie et surtout : dans l’air du temps. Personnellement, je n’ai jamais fait la distinction entre un homme et une femme lorsqu’il s’agit de métiers artistiques, contrairement et malheureusement à la majorité de nos concitoyens. Le métier de coloriste est depuis longtemps partagé par les femmes et les hommes, il n’y a qu’à voir Anne Delobel qui "colorie" les albums des Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec chez Casterman. Le nom d’Anne Delobel est affiché dans la même taille de police sur la page de garde que l’auteur Jacques Tardi, et ce depuis plus de quarante ans.
                    Comme le disait quelqu’un, il ne faut pas confondre féminisme et grammaire, où un truc dans ce style, comme l’écriture inclusive.
                    J’imagine que ce pauvre Coluche aurait été amusé par cette discussion, lui qui dénonçait les travers de notre société.

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                    • Répondu par Frédéric HOJLO le 6 juin 2020 à  13:27 :

                      C’est toujours sympathique de se faire traiter de démagogue, surtout par quelqu’un qui n’ose même pas lever le voile de son pseudonyme.

                      Ecrire une expression en gras ne lui donne pas valeur d’argument. Qu’est-ce que vous voulez que je réponde à ça ? Pas envie de jouer à char perché, désolé. Prière donc de ne pas employer (j’anticipe) l’expression politiquement correct.

                      Pour résumer malgré tout le fond de ma pensée : cela fait des années que j’utilise le terme autrice et vous surgissez pour nous ressortir des idées usées jusqu’à la corde. Les statistiques comme le ressenti des autrices (qu’elles soient coloristes, dessinatrices, scénaristes) montrent qu’elles sont sous-représentées et sous-payées. Utiliser le mot autrice n’est qu’un petit moyen de se battre contre ça que beaucoup d’entre elles ont adopté et en cela je leur emboîte le pas. Je ne crois pas que cela mérite agressivité ou mépris.

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                  • Répondu par kyle william le 6 juin 2020 à  12:57 :

                    Moi je suis pour la liberté. Auteure, autoresse, autrice, tout est permis. La seule chose qui me dérange dans autrice est l’absence d’un substantif correspondant. Ce qui est politique en effet, c’est la question de la féminisation des noms de métier. Difficile de ne pas être pour. Mais ça nous ramène à un autre débat. Auteur est-il un métier ? Certaines écrivaines persistent à vouloir être appelés Auteur, qu’elles considèrent comme un statut qu’on possède et non comme un métier qu’on exerce. D’autres encore, bien plus nombreux, semblent vouloir faire d’auteur un vrai métier, avec tous les droits qui s’y rattachent. De plus en plus de gens se disent auteurs et avant de parler de la paupérisation des auteurs, il faudrait évoquer la multiplication des auteurs, ceci expliquant peut-être en partie cela. Pour en revenir au langage, tout devrait être permis, y compris de conserver le masculin « un auteur » pour une femme, tout comme l’armée, cette institution tellement moderne, conserve les féminins « estafette », « ordonnance », et « sentinelle » pour des hommes.

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                    • Répondu par Frédéric HOJLO le 6 juin 2020 à  13:31 :

                      Je suis aussi pour la liberté. Je n’oblige personne à utiliser le mot autrice - et comment le pourrais-je ? C’est pourquoi j’ai du mal à comprendre que l’on vienne me chercher des poux pour 1 mot dans une note de bas de page.

                      Sur la question du métier, c’est intéressant, mais c’est un autre débat.

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                      • Répondu par Kyle William le 6 juin 2020 à  14:38 :

                        Je ne cautionne pas Riton les Gamelles, surtout quand il use de facilité en allant ressusciter Coluche pour obtenir de lui un soutien dont il n’est pas certain qu’il le lui aurait accordé de son vivant.

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                        • Répondu par Frédéric HOJLO le 6 juin 2020 à  16:08 :

                          C’est joliment formulé. Il est toujours curieux de faire parler les morts.

                          Quant à moi, je ne mets pas tous mes interlocuteurs sur le même plan, chacun ayant ses idées. Et tant qu’elles sont défendues avec courtoisie, ça me va.

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                          • Répondu par Riton les gamelles le 6 juin 2020 à  16:59 :

                            Ce que vous pouvez être susceptible.

                            Si vous saviez que je me nomme Cussonet Simon, que j’habite place de l’Église, à Thorel dans l’Eure, ça vous avancerait à quoi ? Je remarque, sur ce site, qu’il y a beaucoup d’interventions de personnes complétement anonymes (carrément sans nom de contributeurs) ce qui rend les conversations difficiles à suivre. On ne sait pas qui dit quoi.
                            Allez, sans rancune.

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                            • Répondu par Frédéric HOJLO le 6 juin 2020 à  17:22 :

                              Susceptible, oui. Orgueilleux, même. A tout le moins, chatouilleux quand on me titille sur un mot au milieu de centaines de lignes.

                              Sur l’anonymat dans les forums, à titre personnel, je le regrette, et il est vrai qu’il ajoute à la confusion de certaines discussions.

                              Sinon Simon, il est 19h22.

                              Répondre à ce message

                              • Répondu par Auctrix le 8 juin 2020 à  06:32 :

                                Pour rappel, Autrice est le terme historique : https://www.huffingtonpost.fr/2019/02/28/autrice-le-feminin-qui-genait-tant-lacademie-francaise-est-tout-sauf-un-neologisme_a_23680379/

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                                • Répondu par Kyle William le 8 juin 2020 à  07:47 :

                                  Oui, c’est le terme historique en latin tardif, mais à l’époque le verbe "Augere" existait, qui signifie créer quelque chose, et qui a donné également "augmenter". C’est le vrai sens du mot auteur : celui qui "augmente", qui ajoute quelque chose de neuf. Mais en français contemporain, le verbe "Augir" n’existe pas et auteur et autrice sont donc isolés, sans verbe ni substantif correspondant… j’ai l’impression de radoter ici, bref on s’en fiche, que chacune et chacun disent comme ils veulent…

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                                  • Répondu par lorentzo.B le 3 octobre 2020 à  23:55 :

                                    Bonjour,
                                    Je découvre tardivement le sujet consacré sur ce forum et tant pis s’il n’y a pas de suite.. Alors voilà : je suis troublé, TRES troublé. J’ai découvert le travail de F. Erre sur "Z comme Don Diégo", et comme j’adorais l’humour de Fabcaro.. Depuis, j’ai rencontré plusieurs fois les auteurs en dédicace et c’était à chaque fois un moment très sympathique. En tant que documentaliste en collège, F. Erre m’avait aussi gâté sur la personnalisation des dédicaces. J’achète donc le Coluche avec un à-priori plus que favorable..et la fin, notamment, me chagrine assez. Les français ne sont jamais contents et râlent toujours, quoi qu’on fasse pour eux, ils sont ingouvernables. Des "chieurs" quoi..! Je précise que je n’ai pas l’album sous les yeux (je l’ai prêté à une proche ex-magistrate oranaise qui est effrayée de voir certains parallèles dictatoriaux entre l’Algérie et la France). C’est pratiquement mot pour mot les paroles de Macron (et BFM , mais pas que) qui, pour justifier des réformes iniques (lesquelles, pour moi et d’ autres, flirtent de plus en plus avec le fascisme sans parler des violences policières, violences que j’ai expérimenté dans des manifs pacifiques avec le peuple, celui des sans-dents et des soignants) sortent les clichés résumant les français à des sortes de beaufs avec les défauts des gaulois d’Astérix, toujours prêts à se disputer pour rien ! Yves Calvi avait bien traité les infirmier(e)s manifestant(e)s de "pleureuses" (c’était juste avant le Covid) dans son émission, je ne pensais pas qu’il trouverait un écho dans une BD de F. Erre !! Voilà. Ce n’est que mon avis - et ma déception - mais je ne suis pas le seul à l’avoir ressenti ainsi. J’échangerais bien avec l’auteur sur le sujet autour d’un verre, mais je crains la confirmation (beaucoup d’artistes sont décevants dans leur vision "citoyenne").

                                    Désolé pour l’utilisation d’un pseudo (que je peux supprimer si certains le déplorent, sans tomber dans le poncif "c’est facile de se protéger derrière etc.."), mais j’ai lu tellement d’attaques immondes sur des forums de tous poils par des médiocres et autres tarés, que je me protège un peu.

                                    Répondre à ce message

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