Car on aimerait plus souvent que les classiques du comic-book américain jouissent d’une attention aussi spéciale. Avec son format 24x32, le beau trait en noir et blanc tout en fines hachures de Buscema resplendit. Son dessin, classique dans la ligne d’un Alex Raymond, a très certainement influencé Rosinski pour Thorgal, qu’on se le dise.
L’exécution est directe et rapide, rageuse comme les coups donnés par Conan lors de ses nombreux combats. Mais quand, au détour d’une image, une gracieuse créature féminine déploie ses charmes, le pinceau prend son temps, c’est visible, et s’affine. Le décor s’orientalise minutieusement. Et le lecteur, comme le héros, s’attarde sur les courbes envoûtantes de la princesse et de ses odalisques.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.