Naomi continue de s’interroger sur son passé et cet individu qu’elle a rayé de sa mémoire. Elle revient sur les lieux de son histoire disparue. Ses amis et notamment Akiho semblent associés à cette sombre affaire. L’inspecteur Ishikura suit également cette relation enterrée pour élucider l’énigme du cadavre sans tête.
L’avant-dernier tome de cette courte série est d’un niveau graphique correct mais sans plus. L’abandon de l’usage des contrastes et de la saturation laisse la place à un jeu sur des images en négatif avec un effet miroir intéressant qui agit en coordination avec les situations psychologiques des personnages. On note une recherche visuelle certaine dans le découpage et l’agencement des pages.
Le double discours avantageux des deux premiers tomes est quelque peu délaissé. Les conversations pensées des protagonistes ne sont que trop parcimonieusement utilisées, la voix off du narrateur devrait gagner plus de place car les dialogues, parfois improbables, n’apportent que peu d’éléments à l’intrigue.
Les diverses personnalités mises sur un pied d’égalité ne sont pas assez pleines ce qui s’avère dommageable pour un manga qui essaie de développer la réflexion psychologique et nous plonge, ainsi que les protagonistes, dans une certaine forme d’anxiété.
Le scénario est bien en place quoique d’une certaine lenteur. Le récit bascule dans un enchainement d’explications cohérentes mais qui tirent en longueur un récit poussif. Certaines séquences rentrent en interférence avec le reste du récit. Néanmoins, ce shojo manquant d’alacrité reste plaisant à lire.
(par Vincent GAUTHIER)
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